Les voitures électriques sont encore à leurs débuts et, parmi les reproches récurrents, figurent souvent l’autonomie ou la vitesse de recharge. Mais plus pour longtemps, car les technologies progressent et on annonce depuis quelques mois déjà l’arrivée de batteries à électrolyte solide plutôt que liquide qui présentent plusieurs avantages. Parmi ceux-ci, il faut citer un encombrement et un poids divisés par deux, une densité énergétique nettement supérieure de même que des puissances de recharge admissibles plus importantes.
En retard sur la voiture électrique, Toyota communique beaucoup sur cette technologie qu’il n’est pas le seul à développer, mais qu’il voudrait commercialiser en primeur. Et les chiffres sont prometteurs : 1.000 km d’autonomie, une recharge de 10 à 80% en 10 minutes chrono. Séduisant.
Problème de production ?
Sauf qu’on apprend aujourd’hui que cette technologie solide ne sera pas accessible à tout le monde. En effet, Toyota a indiqué qu’à l’échéance 2027-2028 – moment espéré pour la commercialisation –, il n’y aurait que quelques milliers de batteries disponibles et que la production de masse prévue en 2030 ne permettra au mieux que de produire 10.000 batteries solides par an. Pas vraiment de quoi inonder le marché.
Pour rappel, Toyota s’est associé avec le pétrolier et chimiste Idemitsu Kosan pour ces batteries solides. Idemitsu Kosan développe actuellement les électrolytes solides à base de sulfure. Toyota se chargera de la production qui sera manifestement limitée, ce qui déçoit bien évidemment, mais « est conforme aux plans de Toyota », si on en croit le constructeur. Vraiment ? On s’interroge évidemment et on se dit que le risque est que cette technologie soit à nouveau l’apanage d’une minorité. Pourquoi ? C’est la question à 100.000 euros évidemment et actuellement, il n’y a pas de réponse. Une éventualité réside peut-être dans le fait que la construction de ces nouvelles batteries est plus délicate qu’estimée au départ. Car c’est une des grosses contraintes des électrolytes solides : elles nécessitent un environnement de construction très stable au risque de fragiliser l’électrolyte.
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Il faudra donc plusieurs années probablement pour que la technologie des batteries solides arrive à maturité et, au départ, il s’agira donc de batteries « vitrine » d’où le volume de production limité. Il n’y en aura donc pas pour tout le monde. Ce qui n’empêchera pas la voiture électrique de se démocratiser avec les technologies existantes puisque le kWh de cellules lithium-ion devrait alors tourner autour des 60 euros et un peu moins encore pour les accus LFP. Oui, le chemin vers la voiture électrique idéale est encore long…
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