Étude : La voiture électrique est bonne pour la santé

Une étude californienne démontre que l’augmentation du nombre de voitures électriques dans les villes contribue significativement à l’amélioration de la qualité de l’air. Les voitures à batterie ne réduisent donc pas seulement les émissions de CO2, mais aussi les polluants atmosphériques.

Publié le 1 mars 2023
Temps de lecture : 4 min

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Étude : La voiture électrique est bonne pour la santé

L’Europe a décidé de stopper la vente de nouvelles voitures thermiques dès 2035. Il s’agit pour nos autorités d’imposer ce mode de propulsion pour limiter les émissions de CO2 et parvenir à une Europe zéro carbone (la mobilité n’est pas le seul secteur visé) dès 2050. La Belgique a aussi embrassé cette transition et pour l’accélérer, elle a décidé de miser sur la déductibilité des véhicules professionnels.

Ainsi, dès 2026, seuls les modèles électriques seront encore déductibles à 100%, mais ce taux diminuera progressivement, jusqu’à 67,5% après 2031. Cela dit, les entreprises n’auront pas le choix, car les voitures de société thermiques ne seront plus du tout déductibles à partir de 2028.

Pas que le carbone

Il y a quelques mois, une étude de l’ONG indépendante du Conseil International pour des transports propres (ICCT) a montré que l’usage de la voiture électrique permettait effectivement de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre. L’organisme estime qu’en Europe la voiture électrique est moins émettrice de 66 et 69% en CO2 par rapport à une voiture thermique conventionnelle.

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Mais la réduction des gaz à effet de serre ne serait pas le seul avantage de la voiture électrique. En effet, si l’on en croit une étude menée par de l’école de médecine de l’Université de Californie du Sud (Keck School of Medicine), celle-ci influerait aussi sur les émissions de polluants atmosphériques – pour rappel, le CO2 n’est pas un polluant. En particulier, les oxydes d’azote (NOx) et les particules fines seraient aussi nettement réduits grâce à l’adoption des voitures électriques.

Meilleure pour la santé

L’apport de la Keck School of Medicine est d’avoir pu – et pour la première fois – mesurer la contribution de la voiture électrique à l’amélioration de la qualité de l’air et, partant, la baisse des problèmes respiratoires. « La transition vers les véhicules électriques devrait avoir des avantages collatéraux considérables pour la santé publique, mais la plupart des études qui concernaient jusqu’ici la qualité de l’air et les impacts sur la santé provenaient de projections plutôt que de données réelles », ont indiqué les chercheurs.

L’étude de la Keck School of Medicine a été menée pendant plus de 6 ans sur tout le territoire de Californie du Sud, un laps de temps pendant lequel la part de voitures électriques est passée de 1,4 véhicule pour 1.000 habitants à 14,6 véhicules. Constatation : les problèmes respiratoires (comme l’asthme) ont parallèlement diminué avec une réduction de ces affections de -3,2% pour 20 nouveaux véhicules électriques immatriculés pour 1.000 habitants. « Les changements effectués au niveau local peuvent améliorer la santé de votre communauté pourrait être un message puissant pour le public et les décideurs » ont indiqué les responsables de cette étude.

Les bénéfices du passage à la voiture électrique profiteraient donc à tous les citoyens et cette transition constituerait donc un élément clé. Cela dit, il faut aussi veiller à ce que cette transition soit équitable, relèvent les chercheurs. Car dans les quartiers pauvres où la voiture électrique est moins (ou pas) présente, les améliorations de la qualité de l’air sont beaucoup moins marquées. En plus d’un fossé social, il ne faudrait pas non plus que la voiture électrique en creuse un sanitaire.

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Et en Belgique ?

En Belgique aussi, le véhicule électrique se répand aussi progressivement tandis que les véhicules plus anciens sont progressivement éliminés. Manifestement, les effets sur la qualité de l’air que nous respirons semblent déjà importants. Entre 2018 et 2022, Bruxelles (via sa cellule CELINE) a ainsi observé une réduction de 29% des oxydes d’azote (NOx) à Molenbeek, de 31% à Ixelles et de 36% du côté d’Arts-Loi en plein centre.

Bien entendu, tout n’est pas parfait pour autant, car les voitures électriques émettent aussi des particules (PM 2.5), via leurs pneus et leurs freins. La part de voitures électriques ne permet pas encore d’éviter des dépassements des normes, mais les choses progressent. Et progresseront encore, notamment à Bruxelles avec l’interdiction des moteurs Diesel dès 2030 et des essence en 2035.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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