Les batteries des voitures électriques sont bien plus fiables que ce qu’estime le grand public. En effet, malgré une dégradation progressive, celles-ci durent dans le temps et souvent bien plus longtemps que le véhicule lui-même comme l’ont démontré de nombreuses études. Si elles sont bien utilisées et que les prescriptions sont respectées (charge à 80%, etc.), elles peuvent en effet même atteindre le million de kilomètres ou de la dizaine d’années d’utilisation. On est donc loin des idées reçues.
Cela dit, dans les batteries, il y a des industriels qui peuvent être plus performants que les autres, dépendant de la chimie, mais aussi des procédés de fabrication. La question est dès lors de savoir quelle batterie est la meilleure ? C’est précisément ce à quoi a essayé de répondre le spécialiste de la réparation de batteries EV Clinic qui a déjà mené des études, notamment sur les batteries des voitures hybrides rechargeables qui étaient peu voire pas du tout réparables. Le spécialiste s’est notamment penché sur le format qui rendait la batterie la plus fiable et la plus durable.
5 ans de données
Pour déterminer la meilleure batterie, EV Clinic s’est penché sur sa base de données et plus précisément sur les 5 dernières années de réparations. Comme dit, l’analyse des données s’est surtout focalisée sur le format de la batterie dont il existe 3 sortes : les cellules cylindriques, au format poche (ou pouch en anglais) et les prismatiques. Il faut rappeler qu’au départ, c’étaient les formats poche et prismatiques qui étaient privilégiés, mais il y a peu Tesla et Panasonic (cellule 4680) ont introduit les cellules cylindriques qui ressemblent à des piles « crayon ».
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Et comme souvent, EV Clinic a constaté que les technologies les plus récentes sont les plus efficaces. En effet, la conclusion du réparateur consacre les cellules cylindriques. Ce sont elles qui sont les moins problématiques puisque sur les 5 dernières années d’activité seulement 5 cellules (!) se sont montrées défectueuses. Autant dire, rien. Surtout si l’on compare aux autres technologies dont des dizaines de cellules se sont montrées déficientes.
Charges rapides et décharges
Bien entendu, il est évident que les différents types de chimie jouent aussi un rôle important dans la longévité des packs (NMC, NCA ou LFP), mais la conception même des cellules cylindriques les rend plus résistantes dans le temps, notamment quand il s’agit d’encaisser des charges rapides à haute puissance. Et c’est aussi vrai en phase de décharge, donc lors des fortes accélérations.
Qu’en déduire ? Qu’il faut absolument acquérir un véhicule électrique doté d’un pack avec cellules prismatiques ? En fait, il faut mettre cela en lien avec l’usage : EV Clinic indique en effet que les cellules poche sont plutôt à privilégier lorsque l’usage n’est pas trop contraignant, c’est-à-dire lorsque l’usage n’implique pas trop de puissance lors des cycles de charge et de décharge. Cette limitation pourrait d’ailleurs permettre de faire chuter les prix des batteries puisque les performances ne sont pas au même niveau. Mais aujourd’hui, ce n’est pas encore le cas (la Porsche Taycan et la Toyota bZ4X par exemple en utilisent). Et les cellules prismatiques ? Elles sont globalement fiables souligne EV Clinic, mais à condition de se focaliser sur les technologies LFP ou Blade. Toujours bon à savoir.
Photos : EV Clinic
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