Le passage à la voiture électrique pose de nombreuses questions, notamment pour l’alimentation de ce nouveau mode de transport. A priori, la quantité d’électricité ne poserait pas de problème dans un premier temps puisqu’on estime grosso modo le volume d’électricité nécessaire à 1 million de voitures électriques à 3 TW/an alors que la consommation de la Belgique se situe autour des 85 TW/an. Ce calcule ne tient pas compte des pertes lors de la recharge.
On le voit : la voiture électrique ne risque donc pas de perturber l’équilibre, même s’il faut aussi se dire que la consommation d’électricité ne fera qu’augmenter, car il est prévu que les chauffages des habitations passent aussi à terme à cette source d’énergie (pompe à chaleur notamment).
Quoi qu’il en soit, le problème se situerait donc plutôt dans la puissance du réseau et dans le pic de la demande. Car typiquement, c’est quand tout le monde rentre chez lui qu’il branche ces appareils et donc bientôt son automobile ce qui aurait tendance à déstabiliser l’infrastructure.
Bien évidemment, on sait que le renforcement du réseau aura un coût exorbitant qui sera probablement répercuté sur le consommateur final, comme c’est toujours le cas. Se pose en outre la question du timing qui est plus que serré, notamment parce qu’à partir de 2026, ce sont, selon les estimations, 80% des voitures d’entreprise qui seront électriques. Il y a donc urgence.
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La solution du smart charge ?
Depuis quelque temps déjà, la solution du smart charging ou de la recharge intelligente est proposée comme la solution à ce problème. Car en pilotant la charge en fonction de la demande du moment sur le réseau, cela permettrait de soulager la pression sur celui-ci. Dit comme cela, ça a l’air génial. Sauf que ce n’est pas si simple. Car pour que la charge intelligente soit opérationnelle, il faut que les foyers soient équipés en conséquence, notamment d’un compteur intelligent. Pour ce qui est des bornes en revanche, l’essentiel des modèles disponibles sur le marché est « smart charge ». Les industriels ont donc globalement anticipé.
Allez plus loin avec le bidirectionnel
Cela dit, la smart charge n’est pas l’unique solution. En effet, il faudrait que ce dispositif soit doublé d’un système de recharge bidirectionnelle, c’est-à-dire de la capacité de certains appareils électriques dotés d’une batterie de pouvoir venir en soutien au réseau lorsque cela est nécessaire. Et plus économique, car il est clair qu’à un moment donné, les prix de l’électricité seront calculés en fonction de la demande. On aura dès lors tout intérêt à charger dans les moments de creux, c’est-à-dire lorsque l’électricité est la plus disponible et donc la moins chère.
Dans le cas de la voiture, cela signifie donc que le pack de batterie peut venir alimenter l’habitation par exemple pour combler un certain besoin (frigo, TV, etc.). De la sorte, la courbe de la demande peut être lissée et il n’est ni nécessaire d’augmenter la production d’électricité dans les centrales à ces heures de pic, ni d’entreprendre trop de travaux pour renforcer le réseau.
La solution semble dès lors toute trouvée du moins si les constructeurs rendent leurs modèles compatibles avec cette technologie. Car actuellement, les voitures électriques capables de ce flux bidirectionnel se comptent sur les doigts d’une main. Bref, il y a encore du chemin à parcourir pour des choses qui semblent tellement évidentes. On se demande parfois où est la (bonne) volonté.
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