Après, la Chine, l’Europe, les États-Unis, c’est au tour du Canada d’entrer dans une logique exclusive de vente de voitures zéro émission. En effet, décision a été prise de ne plus vendre d’ici à 2035 de voiture thermique. Et on ne parle pas que des voitures particulières. Car les véhicules utilitaires et les camions sont aussi concernés. Ce qui inquiète très fortement l’industrie automobile et des transports, car le laps de temps est court.
Selon le gouvernement canadien, les « zero emission vehicles » (ZEV) devraient représenter au moins 20% de toutes les voitures vendues d’ici 2026 et 60% en 2030. Il y a donc du chemin à parcourir, car jusqu’ici, les véhicules électriques ne représentent encore que 12,1% des ventes de nouveaux véhicules au troisième trimestre 2023.
Pas que les 100% électriques
Le ministre de l’Environnement canadien, Steven Guilbeault, a tenté de rassurer l’industrie automobile et il assure que la réglementation sera claire, précise et qu’elle apporterait donc à l’industrie les certitudes nécessaires pour prendre leurs décisions stratégiques.
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Or, on ne voit pas bien pourquoi l’industrie craint cette nouvelle réglementation. Car celle-ci est similaire à celle adoptée par la Californie, qui prévoit que 100 % des nouvelles voitures vendues en 2035 devront être des voitures électriques à batteries, des voitures électriques alimentées par pile à combustible à hydrogène ou… des véhicules électriques hybrides rechargeables (PHEV). Car, oui, les véhicules PHEV seront encore autorisés par le Canada. Or, cette dernière catégorie n’est zéro émission que lorsqu’elle roule à l’électricité, ce qui est rarement le cas comme le montrent les études.
Ce positionnement est donc sensiblement différent de l’Européen qui exclut encore à l’heure actuelle les véhicules hybrides rechargeables qui ne sont pas considérés comme des voitures zéro émission. La réglementation canadienne est donc nettement plus tolérante que la nôtre, même si on sait que, chez nous, la question des véhicules hybrides rechargeables reviendra tôt ou tard sur la table. Car, on sait que le texte européen prévoit une clause de revoyure que certains pays, dont la France, voudraient bien activer à l’horizon 2026. Cette clause stipule qu’en fonction de l’avancée de la transition, les véhicules hybrides rechargeables pourraient éventuellement être acceptés au-delà de 2035 si des freins sociaux ou économiques se faisaient trop prégnants.
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