Le président américain Donald Trump et ses collaborateurs ne laissent pas l'herbe pousser sur eux. Presque tout ce qui sent la conscience écologique, et donc les voitures électriques, est dans le collimateur.
Ainsi, la General Services Administration (GSA), le service immobilier du gouvernement fédéral, a reçu l'ordre d'éteindre ses bornes de recharge pour voitures électriques. Il s'agit de tous les chargeurs situés sur les propriétés du gouvernement, soit un total d'environ 8 000 points de charge, rapporte le site américain spécialisé Inside EVs. Immédiatement, le site web sur lequel ces bornes de recharge sont visibles sur une carte a également été mis hors ligne.
Renversement de la politique antérieure
Ce faisant, le nouveau gouvernement renverse le travail de l'administration précédente, dirigée par le président Joe Biden. Cette dernière venait de lancer une campagne visant à installer un nombre beaucoup plus important de bornes de recharge dans les administrations, tant pour leur propre flotte que pour les voitures privées des employés. Cela faisait partie du plan visant à réduire l'utilisation des moteurs à combustion interne et des combustibles fossiles dans l'administration. Un investissement de 975 millions de dollars a été prévu pour remplacer la moitié de la flotte, soit 650 000 véhicules, par des véhicules électriques.
Alors que l'ambition du nouveau gouvernement est de réduire très fortement les dépenses publiques, il détruit les investissements réalisés dans ce cadre. Non seulement parce que les bornes de recharge resteront inutilisées, mais surtout parce que la partie déjà électrifiée de la flotte de véhicules du gouvernement ne pourra plus être rechargée. Ceux-ci ne pourront plus être rechargés et deviendront donc inutilisables. Pour l'instant, les bornes de recharge ne seront pas supprimées, mais désactivées.
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Projets abandonnés
Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'une ambition plus large visant à inverser, ou du moins à arrêter, l'horloge de l'électrification. La semaine dernière, le ministère américain des transports a supprimé un programme gouvernemental, appelé National Electric Vehicle Infrastructure (NEVI), visant à déployer un réseau national de bornes de recharge, représentant un investissement de 5 milliards de dollars.
Ce que cela signifie pour les projets déjà entamés n'est pas encore clair. Il est très probable que cela conduira à des poursuites pour rupture de contrat. Le projet NEVI a été lancé il y a deux ans, dans le cadre de la loi sur la réduction de l'inflation de l'administration de l'ancien président Joe Biden.
Cependant, sur les 1 000 bornes de recharge prévues dans le cadre de ce projet, seules 57 sont opérationnelles aujourd'hui. La construction, qui relève de la responsabilité de chaque État, a été très lente. La raison en est que les gouvernements régionaux manquent d'expérience avec ce type d'infrastructure de mobilité.
Quid de Tesla ?
Le fait que Donald Trump s'attaque à la voiture électrique est frappant, compte tenu de ses liens étroits avec Elon Musk. Ce dernier est à la fois propriétaire de Tesla et à la tête du nouveau Department of Government Efficiency (DOGE), chargé de réduire drastiquement l'appareil gouvernemental. De nombreux observateurs qualifient même Musk de vice-président officieux.
Tesla est le moins touché par l'arrêt des stations de recharge, car le constructeur automobile américain dispose de son propre réseau de stations de recharge rapide (« Superchargers »).
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