La voiture électrique peine encore à convaincre. Cela vient du fait qu’elle est certes encore très chère à l’achat, mais aussi parce qu’une kyrielle d’idées reçues circulent encore à son propos, comme le fait par exemple qu’elle ne procure aucune sensation et donc aucun plaisir de conduite.
Or, parce que c’est un ordinateur sur roues, une voiture électrique reste nettement plus configurable qu’une voiture thermique, au point que le modèle à batterie serait capable d’adopter des comportements bien différents de ceux auxquels on s’attend pour ce type de véhicule.
Déguisements
Pour montrer le potentiel des voitures électriques et la capacité presque infinies des ingénieurs à programmer des caractères ou des sensations très différentes d’un modèle à l’autre, les ingénieurs de Toyota ont camouflé plusieurs modèles de leur gamme et ils ont convié des journalistes pour recueillir leur ressenti. Dans ce cadre, un simple logiciel a été développé et, selon sa programmation, celui-ci est capable de singer le comportement d’une une Toyota Tundra (un énorme pick-up), une microcar (ou « kei car ») ou encore une Lexus LFA (NLDR la supersportive de Lexus).
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Et les ingénieurs ne se sont pas arrêté là, car ils ont aussi pris le pli de trafiquer l’habitacle de ces voitures électriques en ajoutant un sélecteur de boîte manuelle, un embrayage ou encore un compte-tours. Ces éléments ne sont reliés qu’à ces capteurs, mais ils sont parfaitement capables de simuler le comportement d’un modèle thermique à boîte mécanique et même de faire caler le moteur essence qui, forcément, n’existe pas. Il fallait oser et on comprend mieux pourquoi Toyota jouait récemment les cachotiers en déposant un brevet d’une boîte manuelle pour une voiture électrique…
Quel but ?
On pourrait se demander pourquoi Toyota déploie de tels efforts pour simuler le comportement d’une voiture thermique dont la fin est annoncée pour très bientôt. Et, réponse évidente : « pour rendre la conduite d’une voiture électrique plus amusante », ont déclaré les responsables de la marque. Selon Automotive News Europe qui a pu prendre part à ces essais, les résultats est tout simplement bluffants : le conducteur pouvoir visualiser sur un écran le véhicule qu’il conduisait, tantôt une Passo, tantôt une Tundra ou encore la LFA pour laquelle non seulement le moteur a fait preuve de prestations totalement différentes, mais aussi tout le châssis avec la sensation d’une voiture agile qui collait à la route. Tout le contraire du pick-up Tundra simulé quelques secondes plus tôt. Selon Automotive News Europe, le simple fait de changer quelques paramètres pouvait rendre la voiture sportive ou poussive avec un son moteur qui passait du tout au tout.
Photo : capture d’écran YouTube Carscoops
Tout aussi surprenant pour les essayeurs : une version de la Lexus UX300 équipée d’une fausse boîte manuelle et qui semblait en restituer toutes les sensations, même en cas d’erreur de la part du conducteur (craquement de boîte, à-coups en cas de mauvaise utilisation de l’embrayage, etc.). Reste à voir si Toyota prendra le parti d’intégrer ce type de technologie sur un prochain véhicule de série ? C’est peu probable, mais peut-être avec la petite sportive électrique promise pour 2026 ? Pourquoi pas ?
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