Lithium, nickel, cobalt ou encore cuivre : ces minerais précieux à nos technologies se négocient depuis plusieurs mois à des prix très élevés. Une situation qui n’est pas sans poser quelques soucis pour le déploiement de la voiture électrique qui est très consommatrice de ces matériaux et notamment de lithium pour la fabrication des batteries.
On savait que la demande pour ces matières allait augmenter fortement dans les années à venir, mais on n’imaginait pas que les prix allaient atteindre de tels sommets. En réalité, les producteurs de lithium n’ont pas vu la demande venir de la part des constructeurs qui ont plus que nettement accéléré le développement de leurs gammes de voitures électriques ces derniers mois.
Et c’est bien cela le problème : l’offre ne peut pas suivre la demande, tirant les prix vers des records. Exemple : le prix du lithium a triplé en seulement un an et on ne prévoit pas d’amélioration à cette situation d’ici plusieurs mois.
Et pour cause : les investissements ont été trop peu nombreux dans de nouveaux gisements ces dernières années, car l’argent a d’abord été au verdissement des mines actuelles. Ce qui est une bonne chose, bien évidemment. Cela dit, le besoin de nouveaux gisements reste très important et il faudra probablement plusieurs années avant que ceux-ci soient opérationnels.
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D’autres minerais
Cette situation qui concerne le lithium s’applique aussi au nickel, au cobalt, au manganèse et au cuivre dont les prix ont aussi fortement augmenté. Le cuivre reste lui aussi un des composants essentiels pour la voiture électrique qui en contient jusqu’à 80 kg contre 20 « seulement » à une voiture thermique. Le cuivre est par ailleurs utilisé massivement dans les bornes de recharge, mais aussi dans les panneaux photovoltaïques ou encore les turbines d’éoliennes. En d’autres termes, dans les énergies vertes qui connaissent un engouement sans précédent.
Plusieurs observateurs indiquent que tout est réuni pour que la demande de lithium, de nickel et de cuivre quintuple d’ici 2030. Tout cela concourt au fait que la baisse du prix des batteries n’est pas attendue avant plusieurs années, et ce alors que tout le monde ambitionne l’électrification du parc automobile. Dans ce cadre, le prix des voitures électriques ne devrait pas diminuer. Il devrait rester équivalent au prix des voitures Diesel et essence pour les milieux de gamme tandis que l’arrivée des petites voitures électriques (citadines) pourrait être repoussée par les constructeurs qui ne parviendraient pas à résoudre l’équation économique tant que la situation perdure.
Des technologies de batteries moins chères ?
Pour l’instant, la manœuvre consiste en la production de batteries LFP (Lithium-Fer-Phosphate) qui sont moins chères que les NCA (Nickel Cobalt Aluminium). Le problème, c’est qu’elles sont aussi moins performantes que ces dernières, notamment pour la densité énergétique – donc l’autonomie. C’est d’ailleurs ce que vient de faire Tesla pour les modèles d’entrée de gamme de son Model 3.
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