L’arrivée promise de la batterie solide promet de créer une petite révolution pour la voiture électrique. Car cette technologie permet de diviser par deux la taille et le poids des packs tout en offrant une densité énergétique nettement supérieure. Concrètement, ces nouvelles batteries transportent le courant via un conducteur dur et non liquide entre l’anode et la cathode.
La théorie veut que cette technique soit plus sûre face aux risques d’incendie et que l’on gagne en encombrement, mais aussi en vitesse de recharge, car les batteries solides peuvent supporter un échauffement nettement supérieur, donc des puissances plus élevées. Last but not least, ces batteries solides permettraient aussi de s’affranchir des variations de fonctionnement en fonction des températures extérieures et de réduire l’empreinte carbone entre -24 à -39%, selon l'ONG Transport et environnement (T&E). Mais à condition toutefois que des lois fortes encadrent les méthodes d'extraction des métaux. Logique. Mais, globalement, ce ne serait que des bénéfices !
Phase de production expérimentale
Autant dire que dans les centres de recherche industriels, la course est lancée à celui qui sera le premier à pouvoir produire cette technologie qui, il est vrai, présente plus de contraintes. En particulier, l’environnement de production doit être parfaitement maîtrisé (propreté, température, etc.) au risque de « rater » l’électrolyte et que celle-ci se fissure ensuite en rende la batterie inutilisable.
Jusqu’ici, on a entendu que la batterie solide n’arriverait pas avant 2027-2028 au mieux et peut-être même pas avant 2030. Car ceux qui ont annoncé son arrivée (Toyota, etc.) ont tendance à retarder les échéances, probablement parce que la technologie est plus complexe à maîtriser que prévu. Sauf que la situation semble bien différente chez le géant chinois CATL qui pourrait commercialiser ces batteries solides avant tout le monde.
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En effet, selon un article de LastPost, des sources internes à l’entreprise font état d’une phase de production expérimentale sur des prototypes de 20 Ah, alors que jusqu’ici, les laboratoires ne travaillaient qu’avec des batteries d’une capacité de 1 Ah. CATL semble donc nettement plus avancé dans ses recherches. Car avec une capacité de 10 Ah, on sait que les échantillons sont utilisés pour tester les performances des cellules individuelles de la batterie. Et qu’à partir de 20 Ah, la solution de la batterie est finalisée et entre dans la phase d'exploration de la technologie de production.
1.000 ingénieurs en plus
Les sources internes chez CATL rapportent que l’entreprise vient de recruter 1.000 ingénieurs pour son centre de recherche autour des batteries solides. La solution chimique qu’aurait retenu CATL serait celle du sulfure et non pas de l’oxyde ou du polymère comme cela existe aussi. Cette technologie permettrait d’obtenir une densité énergétique de 500 Wh/kg, soit 40% de plus qu’avec les batteries lithium-ion d’aujourd’hui.
Il semblerait que CATL vise une production en petite série de ces batteries solides dès 2027. Pourquoi attendre encore 3 ans ? Car la vitesse de charge et la durée de vie ne seraient pas encore aussi performantes qu’espérées. Mais avec 1.000 ingénieurs de plus, on suppute que les problèmes pourraient être vite résolus. CATL reste le leader dans le domaine des batteries avec une part de marché de 36,7%. Pour la comparaison, BYD est à 16,4% de parts de marché. À suivre donc, mais parfois, les révolutions vont plus vite que prévu...
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