Le phénomène est connu depuis près de 20 ans : chaque année, les SUV grignotent un peu plus de parts de marché à la voiture traditionnelle. Et ces habitudes d’achat ne sont pas sans conséquences sur les autres genres automobiles : le monospace a disparu (ou presque) tout comme la majorité des voitures cabriolet, les coupés et même certaines berlines. L’an dernier, 48% des voitures neuves vendues dans le monde étaient des SUV, soit 37,2 millions d’unités. Désormais, les SUV et autres crossovers pèsent pour 25% du parc mondial en circulation.
Cette progression n’est vraiment pas une bonne nouvelle souligne l’AIE (Agence internationale de l’Énergie) qui signe cette analyse sur les ventes de voitures. Cette tendance automobile est donc devenue majoritaire, les acheteurs appréciant manifestement ces véhicules relativement polyvalents et, surtout, dotés d’un look de tout-terrain, d’une garde au sol surélevée et, parfois, de 4 roues motrices.
Un problème
Mais pour l’Agence internationale de l’Énergie, le succès des SUV est aussi un problème. Car ces véhicules sont globalement plus lourds et moins aérodynamiques, ce qui entraîne une augmentation de la consommation de carburant, ce qui, naturellement, contribue à l’accroissement des gaz à effet de serre.
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Et il ne s’agit pas d’une vue de l’esprit : certes très confortables, les SUV sont plus grands de 0,3 m2 en moyenne par rapport à une voiture familiale traditionnelle tandis qu’ils pèsent de 200 à 300 kg de plus souligne l’AIE. Et ce n’est pas tout : parce qu’ils sont plus grands, les SUV nécessitent davantage de matière première pour être construits et ils émettent au final +20% de CO2 en plus.
Pas électriques
L’AIE constate que la grande majorité des SUV sont toujours équipés d’un moteur à combustion, même si le modèle le plus vendu du genre est le Tesla Model Y. Globalement, les SUV électriques restent donc une rareté et ils ne représentent d’ailleurs que 20% des SUV vendus.
L’AIE a également calculé l’impact CO2 global des SUV. Car leur augmentation dans le mix des véhicules a clairement des effets sur les chiffres des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ainsi, tous les SUV ont émis 1 milliard de tonnes de CO2 en 2023, soit 100 millions de tonnes de plus qu’en 2022. De ce fait, il faut quotidiennement 600.000 barils de pétrole de plus pour faire rouler les SUV, soit 25% de l’augmentation de la demande totale de pétrole. L’idée donc que la part de pétrole dédiée au secteur des transports va chuter rapidement est donc fausse. L’AIE encourage donc les gouvernements à accélérer la transition vers les voitures électriques. Mais seront-ils réceptifs à cet appel ? Car en Belgique, seule la Flandre octroie une prime à l’achat pour les particuliers. Mais pour combien de temps encore ?
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