Essais auto

ESSAI Alfa Romeo Giulia GTA(m) : Juste une mise au point !

Nul ne sait encore comment Alfa se redéveloppera dans la grande galaxie Stellantis. Mais avec ces versions rares et exceptionnelles de la Giulia, le constructeur nous dit qu’il y a une chose à ne surtout pas oublier…

Laurent Zilli Laurent Zilli | Publié le 18 mai 2021 | Temps de lecture : 11 min

Cherchez dans vos archives ou sur le net, vous ne trouverez pas un seul média qui, au lancement de la voiture en 2016, ne s’est pas extasié sur l’expérience de conduite qu’elle offre. En matière de feeling, de plaisir, de comportement dynamique… La Giulia, dès la version de base, domine tout ce que font BMW, Jaguar, Audi ou Mercedes. Cette supériorité, elle la doit en grande partie à Giorgio, nom de baptême de la plateforme qui porte la Giulia et le Stelvio. Une réussite telle qu’elle va aussi être utilisée par Maserati, et que même avec les 510 chevaux de la Giulia Quadrifoglio, on sentait qu’elle en avait encore sous le coude. C’est aussi ce qu’on a dû se dire chez Alfa, puisqu’ils ont décidé de pousser le bouchon un peu plus loin avec la « petite récréation » que vous avez sous les yeux.

A comme…

Pour cette récréation, le constructeur a ressorti un de ses labels les plus légendaires. Comme les connaisseurs le savent, GTA signifie « Gran Turismo Alleggerita ». Et ce label n’a pas été aussi à sa place depuis longtemps. Il ne l’était pas autant sur les dernières GTA en date, les 156 et 147 dont le merveilleux V6 3.2 reste, à ce jour, l’une des grandes émotions de mes quelque 20 ans de carrière. Car le plus important dans GTA, c’est le A. Or les 156 et 147 n’était pas particulièrement légères. Les Giulia GTA et GTAm sont plus légères que la Quadrifoglio. Pas de beaucoup, certes, car les normes actuelles ne permettent plus de mettre une voiture « à poil ». Mais grâce à des ressorts plus légers, des jantes 20” spécifiques (avec écrou central unique, du jamais vu sur une berline homologuée pour la route), à l’usage de carbone pour les ailes, les portières arrière et les appendices aérodynamiques, ainsi qu’à des vitres arrière (lunettes et latérales) en polycarbonate, on a gagné 100 kilos par rapport à une Quadrifoglio, soit à peu près 1.540 kilos sur la balance.

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Giulia GTA

Sans banquette arrière, pourvue de baquets à coque carbone (associés à des ceintures-harnais 4 points Sabelt) et d’un arceau homologué FIA, la GTAm fait même un peu mieux. Autres différences de cette dernière : son splitter et son spoiler arrière plus généreux sont tous deux réglables.

Giulia GTAm interior

187

Outre les kilos en moins, il y a les chevaux en plus. Le V6 2.9 biturbo (d’origine Ferrari, rappelons-le) en gagne 30, soit à présent 540 chevaux, toujours envoyés uniquement à l’arrière. Avec ça, il affiche une puissance spécifique de 187 ch/l, ce qui est actuellement le record mondial. Et le gain n’est pas qu’une histoire d’électronique, puisque le moteur reçoit de nouvelles bielles, une meilleure lubrification des pistons, des turbos qui tournent plus vite et un échappement plus performant. Bien sûr, tout l’avant de la voiture est revu pour améliorer aussi le refroidissement.

GTAm track

Dernier élément, non des moindres, qui participe à l’amélioration des performances : le travail aérodynamique. Devant, derrière, sur les côtés et même sous la voiture, les Giulia GTA et GTAm ont été peaufinées avec le concours de Sauber. Autrement dit, l’écurie F1 Alfa Romeo, dont les pilotes Raikkonen et Giovinazzi ont mis leur grain de sel. Voilà, je crois qu’on a fait le tour des modifications !

Tracé technique

Après un long coton-tige dans le nez et une pile de paperasses attestant de ma bonne santé, me voici à Balocco, le fameux centre d’essais d’Alfa Romeo sis entre Milan et Turin. Les voitures sont encore un peu camouflées, pour insister sur le fait qu’elles ne sont pas encore « de production ». Mais les gens d’Alfa l’assurent : les dernières modifs seront purement cosmétiques. Moteur, châssis… Tout ce qui compte est figé, prêt à 100%.

GTAm front

Je commence par la GTA, celle avec laquelle on peut se déplacer en famille. Un tour de circuit prudent d’abord, histoire de se remette en mémoire le tracé plutôt technique du circuit, et puis c’est l’attaque. Bwaaaaaah ! Dès la première vraie accélération, on sent vraiment, vraiment la différence que font ensemble la perte de poids et le gain de puissance. Ca envoie carrément du bois, et bien sûr, ça chante ! La boîte auto 8 est toujours aussi à l’aise, elle égrène les rapports, rapide comme l’éclair, tant vers le haut que vers le bas. Allez, première chicane… Les freins carbone-céramique sont irréprochables, mordants et faciles à doser. Aaaaah, ce que j’attendais, le plus crucial sur une Alfa : la direction. Déjà fabuleuse dans la Quadrifoglio, elle est encore plus sensible ici. On ne peut que le répéter : aucune concurrente de l’Alfa n’égale cette précision et ce feeling. Pour trouver mieux, il faut s’offrir une McLaren ou une Ferrari. Sortie de chicane, plein pot en ligne droite, direction de vrais virages. Là, c’est le travail aérodynamique qu’on sent. Parfaite stabilité à pleine vitesse, re-chapeau bas au freinage avant la courbe, mais l’appui est tel qu’on passe vite, franchement vite en courbe. Trop freiner est donc du gâchis. Cette voiture est poussée et aspirée vers le sol, c’est fou. Et jamais caractérielle, jamais traitresse. Même quand je me plante systématiquement dans des portions du circuit que je n’arrive décidément pas à imprimer dans ma mémoire. Un coup mauvais freinage, un coup mauvaise trajectoire… Aaaaaah, je suis nul ! Et pourtant la voiture me prévient, me fait sentir comment la récupérer… C’est ma copine !

GTA track

La GTAm est encore plus redoutable, plus collée. Mais justement, elle est peut-être trop efficace, trop « compétition ». Question de goût. Je préfère la saveur plus normale, moins circuit de la GTA. Quoi qu’il en soit, l’une comme l’autre est une Alfa puissance 10. Ca veut dire une mécanique enthousiaste et musicale, un sentiment de légèreté, de l’agilité, une faculté à communiquer avec celui ou celle qui tient le volant. Parmi les marques généralistes ou premium, c’est ABSOLUMENT unique. Et vous savez quoi ? La plateforme Giorgio n’a toujours pas atteint son plein potentiel. On le sent bien, le coupé Maserati de plus 600 chevaux…

Rappel

GTAm dashboard

Comme vous le savez probablement, les Giulia GTA et GTAm seront produites à seulement 500 exemplaires, facturés quelque 150.000 euros. Un collector en bonne et due forme, c’est sympa pour l’image, mais ne va évidemment pas assurer l’avenir d’Alfa. Ca, ça viendra plus tard. Son intégration au géant Stellantis promet énormément. Cette GTA arrive donc à point nommé pour rappeler aux nouveaux responsables du groupe qu’Alfa possède une âme sans pareille !

Conclusion

Cet exercice de style apparaît comme une mise au point, un petit rappel de la part d’Alfa : les petits messieurs à cravate préfèrent peut-être les allemandes, mais en matière de voitures sportives, les Italiens ne craignent personne.

GTA line-up

Alfa Romeo Giulia GTA : fiche technique

Moteur : V6 biturbo essence, 2.891cc; 540ch.

Transmission : aux roues arrière.

Boîte : auto 8 rapports.

Poids à vide (kg) : 1.540

0 à 100 km/h (sec.) : 3,6

Prix : +/- 150.000 € TVAC

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