Parce que les modèles du constructeurs se succèdent vite, parce que nous ne sommes pas les seuls a souvent avoir un doute sur le sujet, rappelons que nous ne vous parlons pas aujourd’hui d’une mise à jour, mais bien d’une toute nouvelle génération, la seconde, de l’Audi Q3. Notez bien que dans le cas présent, le doute était très faible car sur le plan esthétique, il y a une réelle évolution !
Caractère
Bon, d’accord, c’est une évolution “à la Audi”, qui ne va pas vous faire ouvrir des yeux grands comme des soucoupes. Mais ce serait faire preuve de mauvaise fois que de nier que le constructeur a injecté une vraie dose de design dans son nouveau Q3. Et ce n’est, on l’espère que le début. Un début initié en 2016 par le Q2, dont le regard malicieux et les surfaces subtilement sculptées le distinguaient du reste de la gamme. Ca s’est confirmé quand on a découvert les premières images de la future A1 Sportback, dont le design dégage lui-aussi bien plus d’intention.
Et voici donc le nouveau Q3, qui semble clairement sortir de sa coquille, et l’expression est on ne peut plus adéquate tant le précédent Q3 était rond et lisse comme un œuf. Lisse, c’est aussi ce qu’on dit d’une personne qui ne brille guère par sa personnalité. Et c’est quelque chose qu’on ne peut plus dire du nouveau Q3. On espère que d’autres modèles de la marque suivront le mouvement. En tout cas, sans être particulièrement extravaguant, et ce n’est certainement pas ce qu’on attend d’Audi, le Q3 a du caractère quel que soit l’angle sous lequel on le regarde.
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Un bel environnement
Et c’est tout aussi réussi à l’intérieur. L’ère des planches de bord très propres, très minimalistes, très dépouillées des Audi a vécu. On passe à l’ère de la sculpture, de l’architectural. Les jeux de surfaces, les ruptures de lignes autour des ouïes de ventilation, le bandeau en Alcantara qui sépare partie haute et partie basse, les formes de la zone recevant l’écran tactile du système MMI… Vraiment un bel environnement que l’habitacle du nouveau Q3. Un plaisir des sens !
Plus prosaïquement, on dira que cet habitacle est plus spacieux que dans la précédente génération, et aussi plus versatile puisque la banquette arrière coulissante permet de privilégier les places arrière (qui sont alors largement suffisante pour 4 adultes de grande taille – parce que la place centrale arrière n’est pas vraiment configurée comme une vraie place) ou le coffre, pouvant être étendu de 530 à 675 litres sans avoir à rabattre les banquettes.
Et s’il y a quelque chose de – relativement – négatif à dire, c’est qu’Audi revient aux plastiques durs dans certaines zones de l’habitacle, comme pour les poignées de portes par exemple, et que les clients fidèles, habitués aux Audi “d’avant” pourraient le regretter.
Slogan oblige
Bien évidemment, le nouveau Q3 revient à niveau sur le plan technologique, histoire de ne pas faire mentir la signature publicitaire de la marque. Bref, le Q3 reste fidèle à “L’avance par la technologie”. Une liste exhaustive ? Désolé, nous ne publions pas le bottin ! Mais en vrac : tableau de bord 100% digital 12” en série, cruise control intelligent, aide active au maintien de voie, caméras 360°, suspensions pilotées et configurables via la commande Active Drive, commandes vocales simplifiées, phares intelligent Matrix LED à feux de route anti-éblouissement… Bon, vous avez compris le topo, le nouveau Q3 prend une place de choix sur le haut du panier des SUV compacts premiums.
Post-dieselgate
Au lancement qui interviendra en octobre (présence en concession dès novembre et premières livraisons en décembre), Audi proposera 4 moteurs essence TFSI et un TDI. Et pardonnez-nous si nous ne vous donnons pas les nomenclatures exactes mais incompréhensibles d’Audi, qui illustrent à quel point les choses peuvent partir en cacahuète quand on laisse trop de liberté à certains « penseurs ».
Les moteurs, donc, uniquement 4 cylindres : 1.5 TFSI 150ch, 2.0 TFSI 190 ou 230 ch, et 2.0 TDI 150ch. D’autres viendront évidemment compléter la gamme ultérieurement, dont un TDI supplémentaire dès début 2019. Les modèles 150ch sont livrés en série avec transmission avant, mais la quattro est disponible sur le TDI 150, et est en série sur tous les 2.0 TFSI. Côté boîte, c’est auto double-embrayage S Tronic 7 rapports pour tout le monde, sauf pour le TDI 150 2 roues motrices, qui démarre sa carrière avec une manuelle 6.
Nous avons essayé pour vous toutes les versions et la première constatation est que le dieselgate a très clairement laissé des traces. Vous avez l’expérience des TDI du groupe VW qui envoient du lourd en relance dès 1.500 tours voire en-dessous? Ca, c’était avant. Et ça ne concerne pas que le diesel. Qu’on parle du 2.0 TDI 150 ou du 1.5 TFSI 150, il ne se passe littéralement rien sous 2.000 tours. Les moteurs sont muselés jusque-là, histoire de les maintenir à un niveau acceptables d’émissions. Ah ça, entre la gestion moteur assagie et les rapports de boîte établis pour ménager la chèvre et le chou, on la sent bien, la différence. Pour obtenir des reprises dignes de ce nom, il faut le 2.0 TFSI 230ch, qui consent à lâcher ses 350 Nm aux 1.500 tours annoncés. D’un autre côté, le résultat visé est obtenu, puisqu’on relève des consommations très raisonnables en usage normal, de l’ordre de 6,5l/100km pour le TFSI 150, et bien sous les 6 litres pour le TDI 150.
Plus rigoureux
Pour ce qui est de la hargne sur route sinueuse, on dirait que là encore, Audi ne veut plus lire que ses trains avant sont paresseux et trop marqués par le sous-virage. Dans les montagnes italiennes du Tyrol du Sud, le train avant est resté rigoureux – en même temps, il ne risquait pas d’être débordé par les moteurs qui se réveillent un peu plus tard qu’à l’accoutumée – et pour le faire décrocher, il fallait vraiment malmener l’engin, à la limite de l’erreur de pilotage ou de la faute d’attention. Pour résumer, nous dirions que le comportement du nouveau Q3 a de quoi donner de la joie au conducteur lambda qui s’encanaillerait, et n’a pas de quoi inonder d’ennui les conducteurs plus passionnés. Et tout cela dans un confort et une qualité de filtrage difficilement critiquables.
Conclusion
Dans une catégorie où aucun des concurrents ne se distingue particulièrement en termes de plaisir de conduite, le Q3 n’a rien à envier à personne. Et, surprise du chef, il serait même l’un des plus intéressants sur le plan esthétique. Continuez comme ça, M. Audi !
Le Q3 35 TFSI en quelques chiffres
Moteur : 4 cyl. turbo, essence, 1.498cc, 150ch de 5.000 à 6.000tr/min, 250Nm de 1.500 à 3.500tr/min
Transmission : aux roues avant
Boîte : manuelle 6 rapports
L/l/h (mm) : 4.485/1.849/1.585
Poids à vide (kg) : NC
Volume du coffre (l) : 530 – 1.525
Réservoir (l) : NC
0 à 100 km/h (sec.) : 9,2
Prix : 32.500€ TVAC
Puissance : 150 ch
V-max : 207 km/h
Conso. mixte : NC
CO2 : NC
Autres motorisations
40 TFSI : 190 ch; 220 km/h
45 TFSI : 230 ch; 233 km/h
35 TDI : 150 ch; 207 km/h
35 TDI Quattro : 150 ch; 211 km/h
- Evolution du design intérieur et extérieur
- Confort premium
- Technologie à la pointe
- Comportement en progrès
- Moteurs creux sous 2.000 tours
- Retour de plastiques durs
- Politique d'options
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