Commercialisé pour succéder au Lodgy dont la carrière a eu du mal à décoller en Europe à cause du désamour du marché pour les monospaces, le Dacia Jogger est un break 7 places dont le concept se rapproche du défunt Logan MCV, à ceci près qu’il se donne des airs de crossover, voir même de SUV avec une hauteur de caisse surélevée et des accessoires qui lui donnent un look baroudeur.
Pour séduire un maximum de clients, il est proposé en deux versions : 5 ou 7 places. Long de 4,55 m, il bénéficie d’un empattement généreux de 2,9 m qui favorise l’habitabilité à bord.
Pour pouvoir proposer des tarifs intéressants, Dacia a appliqué, comme sur ses autres modèles, une stratégie drastique de réduction des coûts. Cela se voit car le Jogger reprend la face avant de la Sandero Stepway dont il reprend la plateforme modulaire CMF-B déjà utilisée entre autres par la Clio.
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Sa carrosserie a été optimisée pour offrir le plus grand espace intérieur possible et il s’agit d’une réussite puisque le coffre dispose d’une capacité énorme de 774 litres dans la configuration 5 places de notre véhicule d’essai !
Si vous souhaitez deux sièges supplémentaires (amovibles et pesant chacun 10 kg), il faut opter lors de la signature du bon de commande pour un pack facturé 750€. Lorsque la banquette arrière est repliée en portefeuille, la capacité passe à 1.800 litres et il est possible d’embarquer des objets de 2m de long, soit des valeurs proches de celles d’un bon monospace.
Effort de présentation
Dès que l’on prend place dans le Jogger, on constate que Dacia a fait un réel effort sur la présentation est les matériaux. En fait, le break, à l’instar de la Sandero, est bien plus « Renault » que les anciens modèles de la marque qui faisaient bien plus « low-cost ». Le siège conducteur se règle en hauteur et la colonne de direction en hauteur et en profondeur : fini donc la position de conduite « tête dans le toit » pour les plus d’1,80 m !
Garnie de textile en certains endroits, la planche de bord est plutôt flatteuse, tout comme l’écran central (et tactile) de 8 pouces du système multimédia.
L’espace à bord est généreux, à l’avant comme à l’arrière, où les passagers apprécieront l’assise légèrement surélevée.
Très longues, les portes arrière nécessiteront d’être manipulées avec précautions, surtout dans les emplacements de parking. Finalement, le Jogger ne manque de rien, pas même d’un store de protection au-dessus de son immense coffre.
Choix limités
Comme toujours chez Dacia, l’offre mécanique est volontairement limitée : pas de diesel, mais un bloc essence 3 cylindres turbo de 999 cc disponible en version ECO-G 100 qui carbure au LPG (gaz de pétrole liquéfié) ou en déclinaison TCe 110 qui fonctionne seulement à l’essence. La première dispose d’un réservoir d’essence de 50 litres et d’une cuve de gaz de 40 litres placées à dans le bac de la roue de secours.
Avec les deux énergies, le Jogger est capable de parcourir plus de 1.000 km sans devoir faire le plein, excusez du peu ! Lorsqu’on sait qu’au moment où nous écrivons ces lignes, le litre de LPG se vend 1,073€ maximum, ce choix courageux de la part de Dacia (le seul constructeur automobile à proposer encore le gaz de pétrole liquéfié de série) prend tout son sens à une époque où le prix des carburants se sont envolés. Quel que ce soit le moteur choisi, celui-ci est associé à une boîte manuelle à 6 rapports. L’absence de mécanique « mazout » sera palliée l’année prochaine par le présentation d’un Jogger hybride qui ne sera disponible qu’avec une transmission automatique.
Bonne surprise
A froid, la Jogger démarre à l’essence puis bascule de façon imperceptible sur le LPG. Le petit 3 cylindres fait preuve d’une bonne volonté évidente malgré sa puissance limitée. Avec sa sonorité sympa, il monte facilement en régime sans devenir intrusif. En effet, on peut apprécier le travail d’insonorisation de la part de Dacia qui n’a pas été négligé. Avec la boîte 6 vitesses, le moteur se fait également oublier sur autoroute. On peut juste regretter la commande légèrement accrocheuse qui gâche un peu le plaisir.
L’utilisation du LPG engendre une surconsommation d’environ 25% par rapport à l’essence. Durant notre essai qui s’est déroulé avec un véhicule qui avait seulement 500 km au compteur, nous avons tourné autour d’une moyenne de 10 l/100 km en usage mixte ce qui est raisonnable, surtout vu son prix à la pompe.
Conclusion
Alors qu’elle était déjà prometteuse en photos, la Dacia Jogger est vraiment convaincante à l’essai. Extrêmement spacieuse, bien finie et économique à l’usage, elle coche toutes les cases de la familiale idéale. Vendue à partir de 15.790 € dans cette version Eco-G, elle est vraiment une bonne affaire à ce prix. Même les versions les plus équipées ne dépassent pas les 20.000 €. Attention, notre petit doigt nous dit que ça ne va pas durer et qu’il faut en profiter rapidement avec que les tarifs ne soient revus à la hausse !
Le Dacia Jogger 1.0 Eco-G en chiffres
Moteur : trois cylindres, essence turbo, 999cc ; 100 ch à 5,000 tr/min ; 170 Nm à 2,000 tr/min.
Transmission : aux roues avant
Boîte de vitesses : manuelle 6 vitesses
L/l/H (mm) : 4.547/1.784/1.629
Poids à vide (kg) : 1.252
Volume du coffre (l) : 774-1819
Capacité du réservoir (l) : 50
De 0 à 100 km/h (sec.) : 13,2
Vitesse maximale : 175 km/h
Consommation de carburant WLTP : 7,7 l/100 km
CO2 : 136 g/km
Prix : 15.790€
Taxe de mise en circulation : Flandre : 126,60€ ; Wallonie et Bruxelles : 61,5€
Surtaxe LPG (annuelle) : 89,10€
Taxe de circulation : Flandre : 3,42€ ; Wallonie et Bruxelles : 154,04€
Ecomalus Wallonie : 0€
- Habitabilité
- Finition
- Prix sympa !
- Commande de boîte
- Coffre trop profond ? (5 places)
- Parking souterrains pas accessibles (LPG)
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