Dès la petite S600 des Sixties, puis avec les Integra, Civic, CRX, S2000 et bien sûr NSX, pour n'en citer que quelques-unes, Honda s'est en effet construit une réputation certaine. Et on ne peut pas dire que la marque s'en soit jamais vraiment éloignée, même si les précédentes générations de la Civic étaient un peu moins typées.
Expressive
Mais bon, qu'Honda soi-même trouvait que ce n'était pas assez est une bonne nouvelle. Et au premier regard, on perçoit l'intention de remonter le niveau. La Civic 10ème du nom affiche en effet un look plus expressif, et même agressif. La face avant, par exemple, donne l'impression que la voiture reçoit déjà des appendices aérodynamiques façon compet' (ou façon tuning). La voiture est plus longue et plus basse que la précédente, donc sa silhouette est davantage projetée vers l'avant, plus athlétique. A l'arrière, même idée d'aérodynamisme et avec le moteur 1.5 Turbo (voir plus loin), on a droit à une double sortie d'échappement centrale, qui exprime là encore quelque chose de sportif. OK, la Civic n'est pas particulièrement élégante, ni vraiment sexy, mais elle a du chien et de quoi plaire à ceux qui recherchent une voiture « dans ta face ».
Retour « dans l’espace »
A bord, on se dit du coup qu'on aurait aimé quelque chose du même jus. L'instrumentation a tout de même ceci de sportif que le cadran central indique simultanément le régime moteur, la vitesse et diverses infos de l'ordinateur de bord. Ca peut par exemple être la pression de turbo, qu'on s'amusera à voir s'affoler au rythme des mouvements du pied droit. Mais globalement, entre la forme des cadrans latéraux, la disposition semi-flottante de l'écran tactile central, les boutons du volant, etc., nous percevons plutôt un retour au thème « spatial » qui nous avait beaucoup plus dans l'originale Civic 8.
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Bien équipée, mais…
Pour ce qui est de l'équipement, de base ou en option, il y a absolument tout: lecture des signaux routiers, cruise control intelligent, surveillance de changement de bande avec correction de cap active, détection de ceci, de cela, intégration Smartphone, recharge par induction… Tout. Honda est au niveau des meilleurs. Ce n'est en revanche pas le cas du côté des matériaux, les plastiques durs et moyennement flatteurs étant omniprésents. OK, tout est soigneusement assemblé et l'habitacle sera probablement toujours exempt de bruits parasites dans 10 ans. OK aussi, on choisit une Honda pour des raisons plus passionnelles. Mais vous savez comment il est, ce maudit conducteur européen. Pointilleux comme pas deux. Et pas sûr que les places arrière dans la moyenne supérieure et le coffre carrément record (si pas de roue de secours) le porte à l'indulgence.
A l'européenne
Cela dit, l'Europe n'est pas loin. Honda annonce que cette Civic sera pour la première fois mondiale, comprenez qu'il n'y aura pas de versions fondamentalement différentes pour les USA ou l'Asie. Et pour s'assurer une mise au point qui plaira partout sur le globe, c'est à sa branche européenne qu'Honda a confié le développement. Le résultat est une nouvelle plateforme très sensiblement plus rigide, une coque allégée de 16 kilos elle aussi plus rigide, de nouvelles suspensions allégées de 8 kilos, une direction inspirée de celle de la NSX et un centre de gravité abaissé de plus de 3 cm. Pas mal, et ce n'est pas tout: les deux moteurs essence du catalogue (le 1.6 diesel remis à jour arrivera plus tard) sont tout neufs également. Il y a un 3 cylindres 1.0 turbo de 120 chevaux, et un 4 cylindres 1.5 turbo de 182 chevaux. Tous deux peuvent être associés à une nouvelle boîte manuelle 6, ou à une nouvelle boîte auto CVT mais dans ce cas, les moteurs perdent 20 Nm.
Un truc de connaisseur
Si c'est pour profiter de la réelle âme sportive de la Civic, mieux vaut à notre avis oublier le 1.0, qui ne compte pas parmi les petits 3 cylindres les plus généreux (ni les mieux insonorisés) du marché. Il fait très honorablement son job pour un usage quotidien mais forcément, 180 chevaux, c'est bien mieux pour constater que oui, la Civic « revient aux sources ». Précisons tout de même que selon la tradition Honda, ce 1.5 n'est pas de ces moteurs suralimentés modernes, qui répondent présent dès 1.500 tr/min. Même avec un turbo, ce moteur typiquement Honda est un truc « de connaisseur », presqu'à l'ancienne, qui ne se révèle vraiment que dans la seconde moitié du compte-tours. Et quand on sait aller le chercher, on profite encore mieux du train avant qui mord sérieusement le pavé, de la direction « à la NSX » précise et agréable (qui serait parfaite avec un toucher plus direct), d'une voiture pas stérile dont on peut provoquer une dérive du train arrière sans trop forcer. Et c'est encore meilleur avec les suspensions réglables, dont le mode Sport augmentent la sensation de réactivité. Miam!
Conclusion
Merci Honda d'avoir fait ce que vous annoncez. La Civic est réellement engageante quand on sait comment la titiller. Et ayant fait la connaissance de cette bonne base, on attend la Type R avec encore plus d'impatience…
+
Look agressif
Ame réellement sportive
Belle habitabilité
Prix compétitifs
–
Matériaux de bord peu flatteurs
Moteur 1.0 bruyant et « un peu court »
La Honda Civic i-VTEC Turbo en bref
Moteur : 4 cyl. essence turbo, 1.498cc; 182ch à 5.500tr/min; 240Nm de 1.900 à 5.000tr/min
Transmission : aux roues avant
Boîte : manuelle 6 rapports
L/l/h (mm) : 4.518/2.076/1.434
Poids à vide (kg) : 1.307
Volume du coffre (l) : 478 – 1.267
Réservoir (l) : 46
0 à 100 km/h (sec.) : 8,2
Prix : 27.590 € TVAC
Puissance: 182 ch
V-max : 220 km/h
Conso mixte : 5,8 l/100 km
CO2 : 133 g/km
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