ESSAI Renault Trafic SpaceNomad : Vanlife clé sur...

C’est dans les installations de Renault Belux que rendez-vous nous a été donné pour prendre possession du Trafic SpaceNomad. Rien de tel que de tester ce véhicule en conditions réelles, c’est pourquoi nous avons décidé de l’emmener en Provence afin d’y passer quelques jours de vacances bien méritées !

Le véhicule du parc presse de l’importateur de la marque française en impose par ses dimensions généreuses : il faut dire que celui-ci est basé sur la version à empattement long (L2) du fourgon et qu’il mesure 5,48 m de long, contre 5,08 m pour la version normale. C’est plus que les stars du marché que sont le VW California (4,90 m) et le Ford Transit Custom Nugget Plus (5,34 m). Les dimensions généreuses du SpaceNomad L2 font que son habitacle est particulièrement spacieux, tout comme le coffre qui offre une capacité de 2.550 litres, ce qui est pratique pour emmener tout ce qui ne rentre pas dans les rangements.

L’aménagement du van est réalisé par Pilote, le spécialiste français du camping-car, dans son usine d’Angers et ce, en l’espace de 8 jours. Distribué par le réseau Renault et dans toutes les concessions de la marque, le Trafic SpaceNomad en 4 niveaux de finitions : Authentic, Equilibre, Techno et Iconic.

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Mangeur de kilomètres

Le véhicule qui nous est prêté dispose de la motorisation de pointe Blue dCi 2.0 litres de 170 ch, associée à la boîte de vitesses automatique à double-embrayage EDC 6 rapports. Plutôt discret, le moteur se montre particulièrement adapté pour emmener les 2.410 kg de l’engin.

C’est avec une appréciable position de conduite surélevée que l’on profite de la route, sans forcer l’allure. Récemment renouvelé, le Renault Trafic a gagné en confort avec une planche de bord très inspirée de celle des voitures de la marque qui rend le fourgon plutôt cossu.

Les sièges avant, pourvus d’accoudoirs, font que l’on se sent bien dans ce SpaceNomad qui avale les kilomètres sans broncher. Alors que nous avons traversé le Luxembourg et que nous sommes en France, l’envie de faire une petite pause nous pousse à s’arrêter sur une aire d’autoroute.

Equipement complet

Sans même sortir du fourgon, il est possible d’accéder à l’espace de vie grâce au passage entre les sièges avant. Intégré dans la petite cuisine qui se situe sur la gauche de la banquette arrière, le frigo à compression d’une capacité de 49 litres est parfait pour garder les victuailles au frais, mais il convient d’être particulièrement ordonné pour tout y caser.

Cette discipline s’applique également à tous les espaces de rangements de SpaceNomad qui sont fonctionnels, mais pas très grands. Pour les deux garde-robes, il faut faire la chasse au superflu et ne garder que les vêtements strictement nécessaires. Pour la batterie de cuisine, mieux vaut opter pour des casseroles gigognes et de la vaisselle facilement empilable.

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Outre un évier qui dispose d’un robinet distribuant de l’eau chaude et froide (réservoir de 60 litres), le Renault bénéficie d’une petite cuisinière équipée de deux feux au gaz.

Pour cuire les merguez et les brochettes, mieux vaut opter pour un petit barbecue à gaz que l’utilise à l’extérieur, sous peine de parfumer l’habitacle pour quelques jours ! Le SpaceNomad n’oublie pas d’être convivial puisque les sièges avant sont pivotants et que l’on peut créer un vrai salon avec la table qui se range dans le coffre. Seul le pied tulipe de cette dernière ne se montre pas pratique à l’usage ; la concurrence fait mieux sur ce point.

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Deux chambres

Durant notre périple autoroutier, le temps parait moins long, même si nous roulons aux allures légales, avec une consommation moyenne de diesel tournant autour des 8l/100 km. Passé Lyon, ça sent bon le Sud et le soleil est au beau fixe : avec des températures supérieures à 35 degrés, la canicule fait rage.

Un arrêt près de Montélimar nous permet d’entendre enfin les cigales, un signe qui montre qu’on est bientôt arrivés ! En effet, une heure plus tard, nous quittons l’autoroute pour rejoindre le Luberon, et un petit camping familial extrêmement charmant.

L’installation est rapide : équipé de panneaux solaires sur le toit, le SpaceNomad est autonome énergétiquement car sa batterie additionnelle qui lui donne de 2 à 3 jours d’électricité se recharge grâce au généreux soleil du Sud. Pour s’en protéger, nous ouvrons le store installé sur le côté du SpaceNomad.

Quant à l’ouverture du toit, il faut détacher les sécurités et pousser avec son dos, les vérins font ensuite le reste de la manœuvre. Une fois qu’il est ouvert, il est possible de se tenir debout dans le van, ce qui rend la vie à bord beaucoup plus facile. Les fenêtres possèdent toutes leurs propres rideaux, sauf le pare-brise et les portes avant qui demandent l’installation d’un tissu opacifiant qui tient grâce à des pressions.

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Pour dormir, c’est simple ! La banquette arrière se transforme facilement en un lit de 188 x 129 cm. Pour bénéficier d’une autre chambre, il suffit d’abaisser le ciel de toit pour découvrir une autre couchette de 190 x 120 cm. Où que l’on dorme, les petites attentions sont agréables comme de nombreuses lampes, des liseuses ou encore des ports USB afin de recharger les smartphones ou tablettes.

Pas encore banni

Par rapport à un camping-car, le van aménagé offre évidement moins de confort car il est dépourvu de salle de bain et de toilettes. Cependant, les avantages à l’usage sont nombreux car il est beaucoup moins volumineux, il consomme moins, il n’est pas surtaxé au péage et il peut être garer dans certains parkings souterrains.

Et puis, certains pays comme la France font une véritable chasse aux sorcières et interdisent l’accès de certaines villes et de la plupart des parkings aux camping-cars, ce qui ne facilite pas la vie de leurs utilisateurs.

Un autre avantage est qu’un van peut également s’utiliser comme véhicule de tous les jours et le SpaceNomad n’y fait pas exception, lui qui est particulièrement pratique avec son espace généreux. Vendu à partir de 53.990 euros en version L1, il se situe dans la moyenne de la concurrence.

Conclusion

Plus spacieux que ses concurrents, le Renault Trafic SpaceNomad a été un agréable compagnon de voyage durant nos. Son moteur bien calibré et sa boîte automatique font qu’il est à l’aise dans toutes les situations, une polyvalence qui convient parfaitement à ses aspirations nomades.

Même si on peut lui reprocher d’utiliser certains matériaux un peu légers dans son aménagement, le van français n’a pas à rougir face à ses concurrents qui sont présents sur le marché depuis bien plus longtemps que lui.