Les ventes de voitures hybrides rechargeables se tassent progressivement en Europe depuis quelques années, car elles restent chères à l’achat et, surtout, elles bénéficient de moins en moins d’avantages fiscaux, ces derniers étant plutôt concentrés vers les voitures 100% électriques. On s’attend donc à ce que cette décroissance se confirme, notamment en raison de l’Europe qui a décidé de doubler leur consommation théorique annoncée, car celle-ci était trop optimiste avec le cycle WLTP. Forcément, un modèle qui voit sa valeur CO2 doubler (voire même tripler en 2027) sera moins désirée et plus taxée.
Cela dit, certains constructeurs croient toujours dans la formule hybride rechargeable, en particulier à l’heure où les clients boudent la voiture électrique. Parce qu’elle est un peu moins chère et pas limitative dans son autonomie (et pas dépendante du réseau de recharge), l’hybride rechargeable pourrait aussi signer un retour. C’est ce qu’espèrent des marques comme Renault ou Mercedes qui ont promis de produire des PHEV jusqu’au bout (2035).
2.000 km ?
Bien qu’on les connaisse davantage pour leurs voitures électriques, les constructeurs chinois croient eux aussi toujours à l’hybride rechargeable. C’est notamment le cas de BYD qui vient de dévoiler la cinquième génération de ce mode de propulsion et qui avance des chiffres étonnants. Grâce à une consommation très faible, deux nouveaux modèles seraient capables de parcourir 2.100 km avec un seul plein et une seule charge de batterie. Soit un Munich-Madrid sans ravitailler. Mais est-ce possible ?
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Pour BYD, ces résultats seraient le fait d’un moteur thermique à très faible consommation dont le rendement atteint les 46,06% alors que le meilleur moteur sur le marché est actuellement celui de la Prius (41%). La consommation annoncée de celui-ci serait de seulement 2,9 l/100 km et celle du moteur électrique de 10,7 kWh/100 km.
Des normes différentes
BYD nous signe-t-il un miracle ? Pas du tout, car ces deux valeurs sont celles des cycles NEDC et CLTC beaucoup moins stricts que le protocole WLTP utilisé en Europe et qui peut d’ailleurs aussi être critiqué par rapport à la réalité. Mais BYD n’en a cure et indique que des tests effectués en interne auraient même permis d’abattre 2.500 km avec un seul ravitaillement, et ce alors que la batterie offre une capacité de 10,08 kWh (80 km d’autonomie CLTC) ou 15,8 kWh (120 km CLTC) selon le modèle considéré, les berlines Qin L DM-i et Seal 06 DM-i. Ce que BYD ne communique pas toutefois, c’est la taille du réservoir d’essence. On imagine qu’elle doit être conséquente.
Quoi qu’il en soit, même si les chiffres revendiqués par BYD sont probablement loin de la réalité, proposer une hybride rechargeable avec une autonomie de 1.000 km est malgré tout intéressant, car jusqu’ici, ce sont des moteurs Diesel qui proposaient ces autonomies. Et comme ils disparaissent peu à peu, ces modèles (qui sont vendus en Chine moins de 15.000 euros) pourraient en séduire plus d’un…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be