Au départ, il était prévu que la transition vers la voiture électrique soit relativement rapide. L’Europe souhaitait d’ailleurs que celle-ci soit entièrement réalisée d’ici 2035, ce qui constituait un sacré défi. Et au départ, c’était plutôt bien parti, car nombreux ont été les clients – les early adopters comme on les appelle – à migrer vers la voiture électrique. Cela dit, ces clients étaient des nantis, capables de se payer des voitures à plusieurs dizaines de milliers d’euros, quand celles-ci ne dépassaient pas le cap des 100.000 euros. Pour les constructeurs, ces modèles coûteux ont été gages d’une rentabilité rapide.
Mais les choses se corsent et cet engouement de la première heure retombe aujourd’hui comme un soufflé. Car les acheteurs aisés se désintéressent désormais des voitures électriques qui restent aussi trop chères pour la classe moyenne. Résultat : les ventes chutent dramatiquement, obligeant les constructeurs à revoir leurs plans.
Le retour de l’hybride ?
Pour cette raison, les constructeurs montrent tous les signes d’un retour à la voiture hybride. Il y a quelques jours, la PDG de GM, Mary Barra, a annoncé un pivot vers les ventes de véhicules hybrides en Amérique du Nord. Et on a tous aussi pu constater que Volvo se désengageait de sa filiale de voitures électriques Polestar – la marque ne se vend pas ou plus et sa gestion va retourner directement à Geely. Ces changements ne sont pas anodins et ils ne font de raviver qu’une vieille opposition : celle entre les constructeurs qui souhaitaient passer rapidement à l’électrique comme GM ou Volkswagen et ceux qui préconisaient une période de transition au moyen de l’hybride rechargeable, comme Toyota et Stellantis.
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Ces annonces sonnent dès lors comme une prise de conscience et surtout elles mettent face à une réalité : on n’impose pas ce qu’on veut aux consommateurs. Dans une interview à Business Insider, Mary Barra, explique que « déployer la technologie plug-in dans des segments stratégiques offrira certains avantages environnementaux des voitures électriques, tout en continuant de construire l’infrastructure de recharge. » En clair, les voitures hybrides représentent une solution raisonnable et viable à la fois pour les automobilistes, mais aussi pour répondre aux besoins de décarbonation du secteur.
La rentabilité
Par ailleurs, la guerre des prix initiée par Tesla met aussi les constructeurs sous pression. Tous ne peuvent pas encore répondre au défi de la voiture électrique bon marché, comme attendu. C’est là une raison supplémentaire de revenir aux voitures hybrides, même rechargeables pour lesquels la technologie est maîtrisée et les coûts de production inférieurs.
L’accent qui est aujourd’hui mis sur les voitures hybrides démontre le besoin d’une approche plus nuancée et douce vis-à-vis de la mobilité durable. Selon Business Insider, les automobilistes plébiscitent en tous cas de plus en plus l’hybride, ce qui a tendance à faire monter les prix. Mais n’est-ce pas un passage obligé ? Car cette transition au moyen des hybrides permettra aussi de rendre les technologies électriques plus fiables et donc prêtes lorsque le jour J arrivera.
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