Pourtant convaincante à utiliser, l’alternative de la voiture à hydrogène n’est actuellement privilégiée que par quelques constructeurs essentiellement asiatiques. Il faut dire que la transition forcée vers la voiture électrique a chamboulé les plans de nombreux fabricants qui se sont réorganisés pour développer à la hâte des voitures électriques à batterie pour coller au timing particulièrement serré imposé par les autorités de plusieurs régions du monde, dont l’Europe.
Pourquoi abandonner l’hydrogène, ou à tout le moins remettre cette solution à plus tard ? Tout simplement parce que les piles à combustible restent chères à produire et que la déferlante d’hydrogène vert tarde à arriver.
Certes, les États entendent produire de l’hydrogène vert massivement dans des délais les plus courts possibles, mais ce serait prioritairement pour l’industrie et pour quelques modes de transports lourds (train, camions, navigation). Au moins dans un premier temps.
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Un retour en grâce dès 2026 ?
Bien sûr, certains constructeurs n’ont pas abandonné l’hydrogène. Bien au contraire : ils continuent à y croire dur comme fer, y compris pour les moyens de transport individuels. C’est le cas de Toyota qui vient d’ailleurs d’annoncer les imminents progrès que va connaître cette technologie d’ici 2026, c’est-à-dire d’ici à peine 3 ans.
Le Japonais promet ainsi qu’à cette échéance, une nouvelle génération de pile verra le jour et que celle-ci sera 50% moins chère à produire (-37% dans un premier temps, avant la montée en cadence des volumes de production) tandis qu’elle permettra d’augmenter l’autonomie de +20% tout en se situant en deçà d’un moteur Diesel en termes de coûts d’entretien. des considérations qui montrent que, dans un premier temps, ce sont toujours les véhicules commerciaux, lourds et lights, qui sont visés.
Augmenter la demande pour réduire les coûts
Cette diminution des prix ne sera toutefois possible qu’à la condition d’augmenter les volumes de production. Et donc la demande. C’est pour cette raison que Toyota va aussi réorganiser son département « hydrogène » (« Hydrogen Factory ») pour prendre plus rapidement des décisions sur le sujet. Il agira aussi de produire plus d’hydrogène pour soutenir l’adoption de ces véhicules, prioritairement pour la filière commerciale. Mais il est clair que si ça fonctionne, les véhicules particuliers ne tarderont pas à adopter massivement l’hydrogène.
Pour la production d’hydrogène, Toyota dit avoir mis au point une nouvelle centrale à électrolyse ainsi que des usines fonctionnant à partir de biogaz. Selon le Japonais, les coûts pourront être réduits de 50% en 2030 si 200.000 unités sont produites.
Des voitures aussi
Toyota qui s’est souvent montré dubitatif sur la solution unique de la voiture électrique continue donc de poursuivre dans la voie de l’hydrogène. Probablement à raison, car c’est le panaché de possibilités qui permettra d’adopter une mobilité verte capable de répondre aux besoins de chacun. C’est d’ailleurs exactement ce que le constructeur a montré en début d’année avec les deux concepts AE86, l’un entièrement électrifié et l’autre fonctionnant à l’hydrogène. À suivre, assurément.
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