À côté de la voiture électrique à batterie, la voiture à hydrogène – qui est aussi dans la majeure partie des cas une voiture électrique, mais qui fabrique son électricité à partir d’hydrogène – ne va pas bien, et ce malgré des avantages indéniables en matière de rapidité de recharge (ou plutôt de faire le plein) et d’autonomie, le modèle semble de plus en plus délaissé.
En effet, selon le cabinet sud-coréen SNE Research, les ventes de voitures à hydrogène ont chuté de -9,6% de janvier à juillet 2023. Certes, une baisse de -10% ne semble pas alarmante dans l’absolu, mais il ne faut pas oublier que le marché de la voiture à pile à combustible est assez dérisoire. Sur les 7 premiers mois de l’année, celui-ci ne dépasse même pas les 10.000 unités – il y a eu très exactement 9.619 exemplaires écoulés.
De belles perspectives pourtant
Le groupe Hyundai produit une grande partie des voitures à hydrogène commercialisées dans le monde. Sur les 7 premiers mois de l’année, 3.662 véhicules ont été vendus (Nexo et des bus Elec City non commercialisés chez nous), ce qui représente une baisse de -40%. Hyundai reste leader avec 38,1% de parts de marché, mais le constat est là : le ralentissement est plus qu’important.
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Chez Toyota qui commercialise sa nouvelle Mirai, les ventes sont en progression de +15,8% ce qui permet au Japonais d’occuper 30% du marché de la voiture à hydrogène. Sauf qu’ici aussi, les ventes sont symboliques par rapport aux investissements consentis en recherche en développement ou d’usinage : 2.884 immatriculations. La Chine enfin compte aussi sur le marché de du véhicule à hydrogène avec Kinglong qui construit des modèles utilitaires et pour lesquels 886 ventes sont à épingler entre janvier et juillet 2023.
L’Asie comme moteur
La Corée du Sud reste le premier pays pour la voiture à hydrogène puisqu’elle a absorbé 3.390 unités sur un total de 9.619. La Chine est deuxième en importance (3.073 véhicules) et les États-Unis passent à la 3e place (2.333 unités) devant l’Europe (566 exemplaires) et le Japon (235).
Ces chiffres ne mentent pas et la voiture à hydrogène est vraiment à la peine. Il ne faudrait d’ailleurs pas s’étonner que certains constructeurs jettent le gant dans les mois qui viennent, jugeant les investissements trop importants, surtout dans un contexte de course à la voiture électrique et de réduction des coûts suite à la guerre des prix qui se déroulent sur certains marchés. En outre, les freins restent aussi nombreux : rendement des piles à combustible très faible (15% contre 85% à une voiture électrique à batterie), infrastructures de refuel inexistantes et un coût encore élevé pour le kilo d’hydrogène (forcément puisqu’on en produit peu actuellement).
Ce questionnement intervient alors que le danois Everfuel vient de faire l’amère constat que la voiture à hydrogène ne fonctionne par commercialement. L’entreprise vient d’ailleurs de décider d’annuler son projet d’implanter 19 nouvelles stations de ravitaillement sur le territoire danois tandis qu’il vient aussi d’annoncer la fermeture des 3 sites existants après avoir essuyé une perte de plus de 11 millions d’euros.
La voiture à hydrogène est-elle morte pour autant ? Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, car cette solution de mobilité reste prometteuse et elle mérite plus qu’un succès d’estime. Pour que l’intérêt pour la voiture à hydrogène se manifeste clairement, il faudra certainement attendre la production à grande d’échelle d’hydrogène, comme c’est prévu pour l’industrie d’ici quelques années. L’avenir nous dira donc ce qu’il adviendra de ces machines. Il y a des défis. Mais qui pour les relever ?
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