Les constructeurs automobiles européens ont engrangé des bénéfices records en 2022, et ce malgré la chute des ventes, l’augmentation de l’énergie et des matières premières ainsi des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement. Selon les dernières statistiques, les bénéfices nets ont augmenté en 2022 de +22% pour atteindre 67,8 milliards d’euros chez les six plus grands groupes : BMW Group, Mercedes-Benz, Renault Group, Stellantis, Volkswagen Group et Volvo Car. Un record !
Si l’on dissèque, la plus grande part de ces bénéfices est réalisée par quatre groupes, dont BMW a réalisé le bénéfice net le plus important, avec 18,6 milliards d’euros, suivi par Stellantis (16,8 milliards d’euros), VW (15,8 milliards d’euros) et Mercedes (14,8 milliards d’euros). Colossal, même s’il faut souligner que les résultats de BMW découlent aussi de la consolidation avec les résultats de sa coentreprise chinoise BMW Brilliance (et dans laquelle le constructeur a porté sa participation de 50 à 75%). Dès lors près de 50% du bénéfice de BMW provient de son activité chinoise.
Des bénéfices malgré des pertes
Chose qui peut paraître surprenante : les constructeurs affichent des bénéfices en hausse alors que certains d’entre eux ont subi des pertes sèches. En effet, à côté du recul des ventes mondiales de -2% en 2022 (soit 22 millions de voitures en moins), le groupe Renault par exemple s’est vu déposséder de son usine russe AvtoVAZ à la suite de l’invasion de l’Ukraine, ce qui a d’ailleurs entraîné un trou de 700 millions d’euros dans son budget.
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Mais malgré le contexte économique difficile, les revenus globaux des constructeurs ont augmenté de +15%, soit au moins +11% pour chacun d’entre eux, sauf pour Renault (+0,4%) en raison une nouvelle fois de la malheureuse aventure russe. Ces résultats découlent des plus fortes marges dégagées par la vente de voitures. En effet, au plus fort de la crise, les fabricants ont choisi de privilégier les modèles à forte rentabilité au détriment des autres, ce qui a permis de faire grimper les marges qui sont passées en moyenne de 9,8% en 2021 à 10,3% en 2022.
Quelle tendance pour 2023 ?
Selon les observateurs, cette bonne conjoncture devrait se poursuivre au cours du premier semestre 2023, malgré les inquiétudes liées à l’économie européenne et à l’inflation. Car les ventes sont reparties à la hausse depuis le début de l’année. Cette croissance a atteint +12% en février, soit la septième hausse mensuelle consécutive, selon l’ACEA. La hausse de la production devrait donc se confirmer dans les mois qui viennent. Elle est attendue entre +5 et +7% en Europe. Aux États-Unis, c’est la même tendance qui s’observe (+5% estimés), mais pas en Asie où le niveau devrait rester stable. En Europe, la demande reste élevée et les délais de livraison sont souvent supérieurs à 8 mois, ce qui indique que l’année 2023 devrait aussi être très bonne au niveau de la rentabilité.
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