Marché Automobile

Marché automobile belge : contraction de 15,9% sur le 1er semestre 2022

La situation ne s’améliore pas pour le marché automobile belge. Celui des voitures neuves en particulier fait encore et toujours les frais du contexte de crise économique et énergétique. Sur le premier semestre de 2022, les immatriculations de voitures marquent ainsi un repli de 15,9%. Un point positif : la voiture électrique continue de prendre de l’importance.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 22 juil. 2022 | Temps de lecture : 6 min

Le contexte économique de pénuries et d’inflation galopante continue donc d’affecter le marché automobile belge qui se voit marqué par une nouvelle contraction au cours du premier semestre 2022. Avec 195.387 voitures neuves immatriculées en Belgique, le premier semestre s’est refermé sur une diminution de -15,9% par rapport aux résultats du premier semestre 2021, année qui, rappelons-le, n’était déjà pas bonne. Dès lors, si l’on compare le premier semestre de 2022 avec celui de 2019, la contraction atteint les -37%, ce qui est plutôt inquiétant. En outre, comparativement à la moyenne européenne fixée à -14%, on note que le recul belge est plus important.

Les pros portent le marché

Les nouvelles continuent d’être mauvaises pour le marché automobile belge.

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Si l’on se penche un peu plus en détail sur les ventes, on constatera que le marché reste largement porté par les clients professionnels (sociétés et indépendants) qui ont pesé pour 61,8% des immatriculations alors que les particuliers ne représentent « que » 38,1%. Le marché de l’occasion qui était très plébiscité ces derniers mois connaît lui aussi une baisse de régime importante puisqu’il s’est contracté de -9,27% au cours du premier semestre 2022 (par rapport à 2021 toujours). Si l’on compare ce marché à celui de 2019, la réduction atteint les -21,7%. Cela dit, la part de marché des voitures d’occasion continue d’augmenter puisqu’en 2019 on comptait 1,18 voiture d’occasion vendue pour une voiture neuve, un ratio qui est passé sur la première partie de 2022 à 1,31 véhicule.

La voiture électrifiée progresse

Une borne de recharge tous les 25 km en Flandre

La FEBIAC avait déjà constaté que la part de voitures électrifiées avait augmenté en 2021, une évolution qui se renforce en 2022 puisque cette part est désormais de 31,6% au lieu de 31,3% au terme du premier trimestre de 2022 et de 23,5% sur l’entièreté de 2021. Dans ce mix d’électrification, c’est toujours les hybrides rechargeables qui se taillent la part du lion (15,8%), mais ça ne durera pas, car les 100% électriques sont en train de rattraper le train du PHEV avec 8,8% des ventes. Viennent ensuite les hybrides auto rechargeables qui pèsent pour 7,4% du marché du neuf.

Ce sont surtout les professionnels qui privilégient les voitures électrifiées pour d’évidentes raisons fiscales (CO2 moins élevé). La solution hybride rechargeable est ainsi prisée dans 22,6% des cas (sur un total de 40% de voitures électrifiées) tandis que 37% des voitures sont choisies en essence et 22,7% en Diesel. Naturellement, du côté des particuliers, il en va tout autrement puisque 70,1% des automobiles sont choisies avec un moteur essence. Le Diesel ne représente plus que 10,3% de la demande et les voitures électrifiées 18%. Dans cette dernière catégorie, c’est logiquement les hybrides auto rechargeables qui s’imposent dans 11% des cas (celles se rechargent seules donc, type Toyota) pour des raisons de coûts à l’achat.

50,8% de SUV !

Manifestement, les Belges ont toujours une préférence pour les SUV puisqu’ils représentent désormais une voiture sur deux dans les nouvelles immatriculations (50,8%). C’est un résultat surprenant et qui découle aussi d’une offre de marché qui s’est fortement concentrée sur ce type de carrosserie. En effet, les gammes sont aussi aujourd’hui articulées de façon à ne plus trop laisser le choix.

GLC

Notons néanmoins que ce sont principalement les SUV de taille moyenne (29,8% de parts de marché) et de petite taille (14,3%) qui sont prisés par les automobilistes belges. Les grands SUV se limitent, eux, à 6,7% du marché. La tendance d’achat est manifestement à la réduction du gabarit, ce qui est aussi démontré par la part des grandes voitures (SUV, monospaces, familiales et breaks) qui a diminué de 17 à 16,4% entre 2017 et aujourd’hui.

Enfin, parmi les marques les plus prisées, c’est BMW, Volkswagen, Peugeot, Mercedes-Benz et Audi qui composent le Top 5. Cela dit, les choix varient en fonction des profils. Ainsi, chez les particuliers, ce sont les marques Renault, Volkswagen, Toyota, Dacia et Kia qui sont préférées alors que chez les professionnels, ce sont plutôt BMW, Mercedes-Benz, Audi, Peugeot et Volkswagen qui sont choisies.

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