Publiés récemment, les chiffres de la FEBIAC portant sur les ventes de neuf premiers mois de 2024 montrent une très nette différence dans les choix automobiles posés par les Flamands et les Wallons. Sur les neuf premiers mois de 2024, les préférences régionales claquent : en Flandre, le BMW X1 s’impose en tête avec 11.023 unités vendues suivi par le Tesla Model Y. En Wallonie, la Dacia Sandero domine les ventes, suivie par le Dacia Duster et la Toyota Yaris.
Les voitures les plus populaires dans chaque région seraient-elles révélatrices des écarts de revenus entre le nord et le sud de la Belgique ? Ce sentiment est renforcé par les chiffres : en Flandre, des modèles haut de gamme comme l’Audi Q4 et la Volvo XC40 sont bien classés, ce qui semble indiquer un pouvoir d’achat plus élevé. En revanche, en Wallonie, les modèles plus abordables tels que la Renault Clio et la Citroën C3 complètent le top 5 des ventes. Des différences sont aussi observables à une échelle provinciale. Ainsi, alors que la Dacia Sandero reste numéro un, la Toyota Yaris domine à Liège, la Citroën C3 dans le Hainaut et la Renault Austral dans le Brabant wallon. Révélateur ?
Pas que du pouvoir d’achat
Mais les Flamands sont-ils tous riches et les Wallons, tous pauvres ? C’est un peu la question, mais cette opposition est clairement stérile. Et incorrecte. La réponse doit bien évidemment être nuancée, au moins pour deux raisons. D’une part parce que les voitures de société représentent toujours 60% du marché automobile neuf belge (contre 70% l’an dernier) et que, comme on le sait, les sièges des sociétés de location se trouvent majoritairement en Flandre pour des raisons de taxation – les taxes flamandes étant plus logiques, mais aussi plus légères pour des voitures puissantes ou électriques. Les chiffres encore une fois entérinent cette réalité : le nombre de véhicules électriques enregistrés en Wallonie par les sociétés est passé de 3.681 à 4.248 unités par rapport à 2023. Alors qu’en Flandre, ce chiffre a bondi de 46.708 à 64.411 unités.
D’autre part, le deuxième élément à prendre en considération est l’absence de politique incitative pour les voitures électriques en Wallonie. La Flandre octroie en effet une prime à l’achat pour les particuliers qui acquièrent une voiture à accumulateur, qu’elle soit neuve (5.000 euros) ou d’occasion (3.000 euros). Et là aussi, il y a un impact : en Flandre, les immatriculations de véhicules électriques par les particuliers ont presque triplé entre 2023 et 2024, passant de 3.928 à 10.017 unités. En Wallonie, où cette aide n’existe pas, la progression reste marginale avec seulement 1.872 immatriculations en 2024 contre 1.653 l’année précédente.
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L’électrification progresse encore
Le marché automobile belge se transforme rapidement avec une adoption forcément croissante des véhicules électrifiés. Les véhicules 100% électriques représentent désormais 27% des nouvelles immatriculations, une hausse de +7,4% par rapport à l'année précédente. À l’inverse, les hybrides rechargeables accusent une baisse de -5,1% (16% du marché). Comme ailleurs en Europe, les hybrides autorechargeables gagnent en popularité avec une petite croissance. Les véhicules électrifiés dominent désormais le marché belge avec une part de 52,1%.
Côté thermique, si les motorisations à essence se maintiennent avec 42,1% des immatriculations, le Diesel poursuit sa chute et n’atteint plus seulement que 5,1% du marché. Pour la comparaison, en 2021 ce carburant pesait encore pour 23,7% du marché du neuf. Qui l’aurait cru il y a 4 ou 5 ans ?
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