Nos voitures sont de plus en plus confortables et de plus en plus sûres, c’est une évidence. Merci aux technologies qui ne cessent de progresser, mais qui ne cessent pas non plus de faire grimper les prix des voitures. Quand elles ne les tuent pas. C’est le cas des petites voitures d’ailleurs qui ont déserté les catalogues et les concessions ces dernières années, tout simplement parce que celles-ci doivent présenter de tels niveaux d’équipement (souvent dicté par les normes) qu’elles ne sont plus rentables.
De surcroît, ces dernières années, les crises économiques successives ont entraîné une forte inflation qui a naturellement aussi touché le secteur automobile. En 4 ans, il faut rappeler que les prix ont augmenté jusqu’à +41%, notamment pour les plus petits véhicules.
Les aides à la conduite aussi ?
Cette réalité fait que les voitures sont aussi plus chères à réparer à la suite d’un accident. Interrogé par SudInfo, le bureau d’expert Xolutions indique en effet qu’entre 2018, les prix auraient augmenté de +35,3%. À l’époque, une réparation moyenne tournait en effet autour des 1.600 ou 1.700 euros. Mais ce montant est passé aujourd’hui à 2.200 ou 2.300 euros. Une sacrée différence. Bien sûr, il y a l’inflation du prix des pièces et de la main-d’œuvre, plus chère. Mais ce ne serait pas la seule explication.

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En effet, pour Xolutions, les aides à la conduite possèdent une part de responsabilité non négligeable dans l’augmentation du coût des réparations. Les exemples sont concrets : il y a 5 ans, démonter et réparer un bouclier prenait en moyenne 5 à 6 heures, mais aujourd’hui, c’est plutôt 8 heures, tout simplement parce qu’il y a des capteurs de recul qu’il faut démonter quand ce n’est pas une caméra ou le radar du régulateur de distances. Logiquement, tout cela prend plus de temps.
Pareillement, il n’y a pas que le démontage ou le remontage des pièces qui pèsent dans la balance. En effet, lorsque le réparateur a affaire à de l’électronique, il faut bien souvent recalibrer les capteurs pour que l’équipement redevienne fonctionnel. C’est par exemple le cas aussi lorsqu’on remplace un pare-brise puisqu’il faut recalibrer tous les capteurs et les caméras qui surveillent la route juste derrière.

Des pièces anodines
Si ces exemples semblent relativement évidents à comprendre les augmentations de coûts, d’autres le sont nettement moins. Comme les rétroviseurs qui abritent eux aussi de plus en plus de technologies (commandes électriques, chauffants, capteurs d’angles morts, etc.). De ce fait, le coût d’une telle pièce peut faire fois trois par rapport à un modèle de base, mécanique. Et c’est évidemment la même chose pour les phares. Car entre le xénon (qu’on ne fait d’ailleurs plus), le LED, les phares Matrix ou laser, les coûts peuvent aussi être multipliés, ce qui est à la charge des clients ou des assureurs qui, du coup, n’hésitent pas non plus à augmenter leurs tarifs. Nous avions d’ailleurs attiré l’attention sur le coût des optiques des voitures récemment qui peuvent atteindre parfois plusieurs milliers d’euros. En toute logique, la voiture électrique, bardée de capteurs et souvent très avancée sur les questions des aides à la conduite sera encore plus concernée que les autres modèles.
Si certaines aides à la conduite sont une bonne chose pour la sécurité routière, elles ont donc leurs limites en cas d’accident. Des accidents qui soit dit en passant ne sont pas moins nombreux qu’avant. Ce qui signifie que, soit les aides à la conduite ne servent pas à grand-chose, soit que les automobilistes sont de moins en moins attentifs...
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