Ce n’est un secret pour personne : la Région bruxelloise fait face à un lourd déficit. Ce trou dans les finances publiques a poussé les décideurs à étaler certains investissements qui étaient prévus pour l’année. C’est notamment le cas pour les matières relatives au logement et à la mobilité. Pour ce dernier volet, le budget sera même (un peu raboté) : il passera de 1,389 milliard à 1,323 milliard d’euros.
Cette légère diminution ne signifie toutefois pas que des investissements seront abandonnés. En effet, la diminution s’explique plutôt par des dépenses inférieures aux prévisions pour la rénovation des tunnels ainsi que par plusieurs retards dans certains projets, notamment pour le métro Nord ou le parking Stalle.
Plus d’un milliard pour les transports en commun
Bruxelles la répète souvent : la Région investit beaucoup dans les transports en commun. En effet, la STIB représente en effet 17% du budget, soit 1,090 milliard d’euros. En 2022, 16,5 millions supplémentaires viendront alimenter les caisses de la STIB afin, entre autres, d’exploiter les trams de nouvelle génération (TNG), mais aussi d’étendre certains tracés (ligne 9), en développer de nouveaux (ligne de bus 68) ou encore augmenter la fréquence des métros sur certaines lignes.
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Pour 2022, la part d’investissements est donc fixée à quelques 422,4 millions d’euros afin de compléter la flotte de nouveaux trams (TNG) ou de remplacer des bus par des modèles plus verts. Notons que 107 millions sont encore réservés à l’amélioration de l’infrastructure des transports publics. Un sacré budget qui ne serait, selon l’Écho, pas encore bouclé. En effet, il manquerait encore une quinzaine de millions d’euros.
Des défis et des radars
Malgré cette dotation qui semble confortable, les défis restent nombreux pour la mobilité à Bruxelles et en particulier pour les transports en commun qui ont aussi souffert de la crise de la Covid. Pour la STIB, celle-ci s’est soldée par un manque à gagner de 90 millions d’euros tandis que le service public doit aussi apprendre à composer avec un prix de l’énergie qui flambe.
Bruxelles devra aussi faire face au défi d’adapter ses infrastructures. En effet, il s’agit d’aménager mieux les espaces publics. À ces fins, le gouvernement a réservé 106 millions d’euros, car il faudra faire beaucoup pour aménager les zones 30 qui sont devenues la norme.
La ministre de la mobilité bruxelloise, Elke ministre Van den Brandt (Groen) entend investir massivement pour atteindre l’objectif « Vision Zéro » (zéro mort sur les routes). Ainsi, 5,7 millions seront mobilisés pour soutenir les communes aux aménagements des zones 30, 4,2 millions d’euros seront consacrés aux actions de sensibilisation à la sécurité routière tandis que 3,5 millions d’euros seront utilisés pour la répression, notamment pour l’achat de nouvelles caméras de radars-tronçons. Notons que ce dernier poste a augmenté de 500.000 euros par rapport à l’exercice précédent. Un signe ?
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