L’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) dénombre en moyenne 140 accidents avec blessés et/ou tués dans les ronds-points chaque année. Bien sûr, il ne s’agit que de ceux qui sont déclarés et il y en a donc bien plus. On pense généralement que ces accidents sont de simples accrochages, mais c’est une vision plutôt éloignée de la réalité.
Selon les statistiques, ce sont les deux-roues qui sont les plus victimes des accidents dans ces infrastructures. Ainsi, plus d’une victime sur trois d’un accident dans un rond-point est un cycliste, un cyclomotoriste ou un motard. Pour l’AWSR interrogée par Sud Presse, c’est près de deux fois plus que dans les autres types d’accidents. Et forcément, avec l’explosion de la pratique du cyclisme, le nombre de cas augmente. C’est statistique.
140 accidents
Dans les statiques, les ronds-points pèsent pour 1,4% des blessés et/ou tués sur les routes wallonnes. Un chiffre surprenant, car on s’attend à ce que les ronds-points contribuent à réduire la vitesse et donc les risques (et le nombre) d’accidents. Cela dit, l’AWSR avoue que le mode de circulation particulier des ronds-points expose à des risques spécifiques. En effet, la silhouette étroite de ces engins associée à la courbe accentue le phénomène des angles morts.
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Et c’est aussi ce qui montre la réalité : dans 61% des cas, les collisions sont latérales. Dans ce contexte, les cyclistes ou tout autre usager de deux ont tout intérêt à montrer qu’ils se trouvent dans l’infrastructure et donc à occuper le milieu de la bande de circulation, plutôt que sur son extrémité – où le deux-roues sera moins bien repéré, surtout lorsque l’automobiliste sort du rond-point. Outils de sécurité routière et de fluidification du trafic, les ronds-points peuvent toutefois s’ériger comme des obstacles s’ils sont abordés de manière imprudente. D’ailleurs, la proportion d’accidents impliquant un véhicule seul est trois fois plus élevée dans les ronds-points que dans les autres types de carrefours (36 % contre 11 %) relève encore l’AWSR.
Connaissez-vous les règles ?
Les chiffres montrent en outre que dans un cas sur quatre, l’accident survient parce que l’automobiliste a perdu le contrôle de son véhicule. La vitesse excessive est clairement à l’origine de ces accidents, mais la consommation d’alcool aussi. C’est d’ailleurs l’infrastructure routière où la proportion d’accidents impliquant au moins un usager sous l’influence d’alcool est la plus élevée. Ainsi, 17,6 % des accidents liés à l’alcool y surviennent et, la nuit, cette proposition monte à 46% !
Mais connaissez-vous les règles et les bonnes pratiques en matière de circulation dans les ronds-points ? Par exemple, l’automobiliste est libre de choisir sa bande de circulation en fonction de l’endroit où il doit sortir. Il n’a donc pas d’obligation de serrer à droite, mais il est toute de même recommandé d’agir avec bon sens et d’utiliser la bande intérieure si la sortie que l’on vise est située sur la gauche.
Bien entendu, ce sont les usagers qui circulent dans le rond-point qui sont prioritaires par rapport à ceux qui désirent l’emprunter. Plus intéressant à savoir : dans le rond-point, ce sont les usagers qui circulent sur la bande extérieure qui ont priorité sur les autres. Dès lors, le conducteur qui est au milieu et qui désire sortir doit laisser la priorité à ceux qui le remonteraient par la droite. C’est la loi, même si on sait qu’elle est à l’origine de nombreuses frustrations et conflits entre les automobilistes. N’oublions pas non plus que l’usage du clignotant est obligatoire, que ce soit pour changer de bande de circulation dans le rond-point ou pour en sortir tout simplement. Par contre, si on fait un tour de rond-point, il n’est pas obligatoire d’utiliser son clignotant de gauche, contrairement aux règles en vigueur en France.
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