Après des mois de pandémie et de télétravail forcé, le trafic reprenait ses droits ces derniers mois. Certes, le niveau d’avant pandémie n’avait pas été encore retrouvé, mais les bouchons avaient fait leur retour, même s’ils étaient moins longs ou denses que précédemment, notamment en raison du télétravail structurel (récurrent) adopté par de nombreuses entreprises. Selon les assureurs, le niveau de sinistres avait même retrouvé son niveau de 2019, une justification suffisante selon eux pour augmenter les tarifs en 2022.
Cela dit, les statistiques ont toujours un léger décalage dans le temps et, ces dernières semaines, il semblerait qu’on assiste à un effet inverse : le trafic tend à nouveau à diminuer sur les routes belges. L’information émane de chez Coyote qui produit et vend ses petits appareils d’aide à la sécurité routière (et, en passant, d’alerte pour les radars).
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Grâce à son gros million d’utilisateurs en Belgique, l’entreprise est capable de manière totalement anonyme de monitorer le trafic, de détecter les accidents ainsi que d’estimer la densité des bouchons. Cette technologie est tellement efficace qu’elle est même partagée (de manière totalement anonyme encore une fois) avec la police de la route qui utilise ses informations pour alimenter les panneaux d’affichage sur les routes.
Le prix des carburants
Selon les statistiques de Coyote agrégées entre le 7 mars et le 1er avril 2022, le trafic tend manifestement à diminuer de manière plus ou moins importante. Rappelez-vous, le 4 mars dernier, se tenait un codeco qui abaissait presque toutes les barrières sanitaires.
Dans ce cadre, on imaginait donc que le trafic reprendrait ses pleins droits, juste après la semaine de congé de carnaval, les entreprises n’étant plus obligées de recourir au télétravail. Et bien, ce n’est pas ce qui s’est passé. En effet, du lundi 7 mars au vendredi 11 mars, le niveau de trafic est resté inférieur de 5% par rapport à la même période d’avant pandémie, mais dans les jours qui ont suivi, la baisse est soudainement montée à – 10% pour atteindre des pics de – 18% certains jours !
Pour Coyote, ce phénomène trouverait tout simplement son explication dans la hausse des prix des carburants. Il est clair que la barre symbolique des 2 euros par litre d’essence ou de Diesel empêche (avec une énergie aussi chère à la maison) de plus en plus de ménages de joindre les deux bouts, même en travaillant à deux et qu’elle a entraîné une prise de conscience et, surtout, le besoin d’adapter ses comportements pour faire face à cette situation.
La baisse du trafic est en particulier nettement perceptible depuis le 14 mars 2022. Selon Coyote, la baisse est surtout spectaculaire en Flandre et à Bruxelles où elle atteint les – 25%. La baisse semble moins importante en Wallonie : – 10% par rapport à 2019. Cette situation s’explique bien évidemment par le contexte économique, plus orienté vers les services en Flandre et à Bruxelles qu’en Wallonie.
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