Tous les trois ans, le Bureau fédéral du Plan se livre à une petite étude sur l’avenir de la mobilité en Belgique. Il s’agit concrètement de produire une projection pour les années à venir en fonction des politiques de mobilité qui sont poursuivies. Dans le cadre actuel de transition vers la voiture électrique, mais aussi de verdissement des villes et de l’élimination des voitures, de l’avènement des véhicules partagés et d’un nouvel engouement pour le vélo, on aurait pu croire que les choses s’apprêtaient à changer. Mais ce ne sera manifestement pas vraiment le cas, même si certaines tendances sont surprenantes.
Plafonnement des kilomètres
Le Bureau du Plan prévoit que l’on atteigne un plafond dans les kilomètres parcourus. Autrement dit, le Belge ne va pas continuer à se déplacer plus comme cela a été le cas des dernières années. Cette stagnation est le fait de plusieurs facteurs, comme la généralisation du télétravail pour les fonctions où c’est possible, mais aussi en raison du vieillissement de la population et… de l’augmentation du coût des transports. « Le nombre moyen de kilomètres parcourus par personne en Belgique augmente légèrement jusqu’en 2030, pour ensuite décliner et présenter une baisse d’environ 1 % à l’horizon 2040 » précise l’étude.
Dans le cadre, le Bureau du Plan prévoit aussi que ce soit la voiture qui reste dominante dans les déplacements individuels. Même si les autorités mettent tout en œuvre pour réduire son utilisation, particulièrement dans les villes (zones de basses émissions, suppression des places de parking, etc.), la voiture va continuer de représenter 82,3% des déplacements en… 2040 ! Si l’on compare à la dernière étude publiée en 2019, l’écart (et la réduction) n’est donc pas très important (82,7%).
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Le vélo grimpe, le train chute
Le Bureau prévoit tout de même un accroissement de la mobilité douce. La marche et le vélo notamment vont croître. Sur la période 2019-2040, il est ainsi prévu que la part du vélo augmente de 35%, ce qui semble énorme. Cela dit, ce mode de transport ne pèsera toutefois que pour 4,2% du total des déplacements, ce qui peut s’expliquer par la méthodologie retenue par le Bureau et qui évoque des kilomètres-passagers qui prend en considération la longueur des déplacements.
La surprise de l’étude concerne par contre le train qui verrait sa part modale diminuer d’ici 2040. Un déclin qui serait de surcroît sensible puisque sa part d’utilisation passerait de 8,7% en 2019 à seulement 7,9% en 2040. L’effet télétravail pèserait quant à lui pour 20,1% de la baisse.
Plus d’échanges commerciaux
Le Bureau du Plan prévoit par contre une hausse sensible du transport routier. Il y aurait en effet toujours plus de camions avec une croissance de 19,4% entre 2019 et 2040. En hausse, le transport routier devrait peser pour 76,9% des tonnes transportées par kilomètres. Voilà qui est bien représentatif de la tendance actuelle de croissance de l’e-commerce. Si la route reste dominante, le fret ferroviaire devrait toutefois gagner un peu de terrain avec une part de 11% en 2040 contre 10,3% en 2019.
Bien entendu, la croissance du transport routier ne contribuera pas à résoudre les bouchons du quotidien. Selon le Bureau du Plan, la vitesse de déplacement sera même réduite de 10 à 15% sur les grands axes et autour des villes, comme Gand ou Anvers. Elle sera aussi réduite d’environ 6% dans la zone dite RER autour de Bruxelles. Pas de quoi réjouir les navetteurs.
Le Bureau du Plan prévoit toutefois que les émissions de CO2 et polluantes reculent, ce qui est logique vu la transition énergétique amorcée. Les véhicules électriques – camions compris – devraient faire baisser de 38% le CO2 d’ici 2040, et de 80 % les émissions de NOx. Selon les projections, la part de voitures électriques dans le parc automobile belge devrait atteindre les 43% en 2040.
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