Qui n’a jamais emprunté le boulevard périphérique à Paris ? Cette longue route ceinture la ville et elle est (presque) constamment embouteillée. Historiquement, la vitesse était limitée à 90 km/h (1973), puis la vitesse a été augmentée à 80 km/h en 1993 avant de redescendre en 2014 à 70 km/h. Depuis 2019, les autorités parlent de réduire encore la vitesse maximale autorisée sur le périphérique pour des raisons de pollution atmosphérique et de nuisances sonores. Mais pas seulement.
En effet, depuis ce 17 avril, une consultation est ouverte afin que les Français se prononcent sur la réservation d’une voie du périphérique au covoiturage, aux taxis, aux engins de transports en commun et, évidemment, aux véhicules d’intervention. La consultation s’étend jusqu’au 28 mai mais, mais en coulisses, plusieurs sources rapportent que l’affaire est déjà pliée…
50 km/h maximum
Outre la réservation d’une voie de circulation entraînerait par ailleurs aussi une réduction de la vitesse maximale qui passerait de 70 à… 50 km/h ! Une information confirmée par le directeur de la voirie de Paris, François Wouts, qui a indiqué au journal Le Parisien : « l’une des possibilités, c’est qu’à l’activation des voies réservées, on passe l’ensemble du périphérique parisien à 50 km/h. »
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La voie réservée le serait une grande partie de la journée et notamment de 6h30 à 11h, puis de 15h30 à 20h. Les autorités estiment que cette mesure pourra limiter le risque d’accident lié à un trop grand écart de vitesse entre les bandes de circulation (nldr ceux qui roulent plus vite sur la voie réservée et les autres). Pour la mairie de Paris, cette réduction de la vitesse n’affecterait pas ou peu le temps de trajet des automobilistes, car la vitesse médiane sur cet axe est de 50 km/h en journée, de 30 à 45 km/h en heure de pointe et de (seulement) 60 km/h la nuit.
Une suite logique ?
Cette (pré)annonce de l’abaissement de la vitesse sur le périphérique apparaît pour beaucoup d’observateurs comme une suite logique, qui s’inscrit d’ailleurs dans l’abaissement de la vitesse de 50 à 30 km/h dans Paris intramuros.
Selon l’organisme Bruit Parif, la baisse de la vitesse devrait permettre d’abaisser le bruit de 2 à 3 décibels, ce qui constitue un gain important. En outre, la réduction de la vitesse de 80 à 70 km en 2014 avait permis aussi de réduire les accidents d’environ 15%, mais sans toutefois réduire le nombre de décis qui a depuis même augmenté. Dernier argument des autorités : le passage à 70 km/h a permis d’augmenter la vitesse moyenne sur ce grand axe. Celle-ci est passée de 32,6 km/h en 2013 à 38,4 km/h, soit une augmentation de 18%.
Et en Belgique ?
Ce scénario pourrait-il aussi arriver en Belgique et à Bruxelles ? Ce n’est pas à l’ordre du jour, car il faut rappeler que la vitesse a été réduite de 120 à 100 km/h il y a 3 ans. Dans notre capitale, la vitesse moyenne a diminué toutefois tout comme le nombre d’accidents. Anvers a pour sa part déjà annoncé que la vitesse sur son ring serait limitée à 80 km/h dès 2025 au lieu de 100 actuellement.
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