C’est une réalité : dans nos villes, il est de plus en plus difficile de trouver une place de parking à proximité de son point de chute, que ce soit à Bruxelles, en Flandre ou en Wallonie. Cela dit, cela n’a rien de vraiment étonnant, car les autorités ont pris la décision de forcer la réduction de la place de la voiture dans le quotidien des citoyens, ce qui se traduit forcément par des entraves visant à décourager l’utilisation des véhicules. Et la suppression des places de parking est un des leviers couramment utilisés par les politiques pour rencontrer leur objectif.
Toutefois, ces nouvelles politiques sont toutefois très mal accueillies par la population. En effet, selon un sondage mené par Touring et relayé par La Dernière Heure, 50% des automobilistes estiment qu’il n’y a pas assez de places de parking en voirie et 75% des sondés jugent qu’il n’y en a pas assez en périphérie à des fins de transit ou à proximité des transports en commun. Et ce n’est pas tout : l’enquête de Touring révèle aussi une large désapprobation quant à la politique tarifaire appliquée ainsi qu’à sa transparence.
Des plaintes
Cette contestation ne reste pas latente. Elle s’exprime. Touring a en effet enregistré 2.029 plaintes en 2022 concernant le manque de clarté des politiques de stationnement. Ces plaintes proviennent surtout de Bruxelles, une ville où les tarifs pour le stationnement ont été revus l’an dernier. La situation semble de plus en plus difficile donc, car le nombre de plaintes a augmenté de +25% sur un an.
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Parmi les raisons de dépôt de plaintes, il faut épingler spécialement les mauvais marquages des zones bleues (où le disque de stationnement est obligatoire à des horaires différents). On note également que 65% des automobilistes trouvent le stationnement trop cher et 52% d’entre eux contournent le problème en se rendant dans des complexes commerciaux où le parking est gratuit. On se demande donc ce qu’en pensent les petits commerçants du centre-ville.
Qui prend les décisions ?
La grande difficulté réside dans le fait que les autorités locales sont totalement autonomes pour prendre leurs décisions concernant la politique de stationnement. Cette réalité implique que les règles sont variables et qu’il y en a finalement autant que de communes. Il n’y a pas de logique, comme souvent en Belgique serait-on tenté de dire. Comble du comble, à Bruxelles, un côté de la rue est parfois « détenu » par une autre commune, ce qui ne fait qu’ajouter à l’incompréhension. Et gare à celui qui se trompe : sa bonne foi ne le sauvera pas et il sera mis à l’amende. En outre, les panneaux sont parfois très espacés, ce qui sur les très longues artères, ne permet pas aux automobilistes de connaître ces règles.
Touring milite pour que les zones bleues en particulier soient mieux signalées, mais jusqu’ici, la demande est restée lettre morte. Pas étonnant dès lors que les usagers soient en colère. La preuve : 80% d’entre eux considèrent d’ailleurs que le parking en rue n’est fait que pour remplir les caisses de l’État (ou de la commune). Pour apaiser les esprits, il faudrait sans doute une harmonisation. Mais peut-on l’espérer ? Rien n’est moins sûr…
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