En Flandre, les automobilistes sont particulièrement ennuyés par les autres usagers qui adoptent un comportement égoïste au volant. C’est ce qui ressort d’une récente enquête de l’organisation de mobilité VAB, à laquelle 3.540 personnes ont participé. Avec une moyenne de huit sources de désagrément par personne interrogée, la liste est longue. Même si les personnes interrogées pouvaient aussi faire part de leur état d’esprit (agacé ou non), la conclusion est unanime : le trafic quotidien est le réceptacle d’un ressentiment endémique.
Avec l’augmentation des embouteillages et le stress, ce n’est d’ailleurs peut-être pas très étonnant. Il est intéressant de se pencher sur la liste des trois principales sources d’irritations : tout en haut de la liste, on trouve le conducteur qui « oublie » d’utiliser ses clignotants (66,9%), suivi des personnes qui collent le pare-chocs de celui qui précède (65,8%) et, en troisième position, les conducteurs qui occupent sur la voie de gauche ou du milieu sur les autoroutes et voies rapides (65,2%). En Wallonie, ce n’est pas très différent. Car bien que VAB a mené ses investigations en Flandre, cette étude présente d’étonnantes similitudes avec celle menée par Touring au début de cette année. Dans ce cas aussi, la non-utilisation de l’indicateur de direction arrivait en tête des désagréments (65%) tandis que les conducteurs qui ne respectent pas les distances de sécurité arrivaient en troisième position (59%). Dès lors, les résultats de l’enquête VAB peuvent être étendus à toute la Belgique.
Cyclistes : allumez vos phares
En revanche, le VAB a accordé dans son travail de l’attention à l’interaction avec les usagers plus faibles de la route, ce qui est plutôt bien vu compte tenu de l’usage croissant du vélo. On apprend ainsi que les automobilistes sont très souvent agacés par les cyclistes. Pas moins de 95% des personnes interrogées ont déclaré être irritées par certains comportements des utilisateurs de deux-roues. En tête de liste figurent ceux qui roulent sans feux dans l‘obscurité (70%). Les utilisateurs de speed pedelecs sont aussi pointés du doigt en raison de leur comportement souvent inapproprié. L’utilisation du téléphone portable à vélo ainsi que les piétons qui traversent la rue sans regarder sont également considérés comme particulièrement gênants.
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Mais que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre comme on dit. Et on note d’ailleurs qu’il existe aussi un écart entre ces sources d’énervement citées et le comportement des usagers. Ainsi, bien que 25% des Flamands soient agacés par les excès de vitesse, 28,3% admettent qu’ils transgressent régulièrement cette règle. Les piétons qui traversent sans que cela soit autorisé sont détestés par 36,3% des personnes interrogées, mais 20,3% d’entre elles reconnaissent procéder de la sorte. « Les gens ont tendance à remarquer les erreurs des autres plutôt que d’examiner leur propre comportement », souligne à juste titre le VAB. Ce phénomène, appelé le « biais de perception », pousse les gens à sous-estimer leurs propres comportements déficients.
La nécessité de sanctions plus sévères
L’enquête montre également qu’il existe une demande forte en faveur de sanctions plus sévères envers les comportements dangereux au volant. En particulier, l‘utilisation du téléphone portable au volant – en quatrième position dans la liste des nuisances (59,8%) – est considérée par une large majorité comme une infraction qui devrait être mieux sanctionnée. Pourtant, la douloureuse s’élève tout de même à 174 euros sans les frais administratifs tant pour les automobilistes que pour les cyclistes. En fait, certains procureurs vont déjà plus loin. Comme en Flandre occidentale, dans le Limbourg et à Halle-Vilvorde : ceux-ci imposent une interdiction de conduire de 15 jours ainsi qu’un renvoi devant le tribunal de police. En Flandre, les chauffards et les conducteurs qui ne respectent pas les distances de sécurité peuvent également être sanctionnés plus sévèrement.
La VAB préconise des cours de recyclage périodiques pour les conducteurs. Ceci permettrait de renforcer les bons comportements et de sensibiliser aux nouvelles règles de circulation. « Avec l’introduction du nouveau Code de la route en 2026, il est important que les conducteurs conservent des connaissances à jour », estime le VAB. L’organisation souligne qu’il convient aussi d’encourager un comportement de conduite prévenant et courtois. Ce n’est qu’avec cet état d’esprit que les bons gestes de la conduite pourront être adoptés.
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