En visite en Norvège, le patron de Tesla, Elon Musk, s’est encore fendu de grandes déclarations quant aux développements technologiques futurs de sa marque automobile. Mais pas seulement. En effet, l’homme le plus riche du monde a manifestement deux objectifs à réaliser d’ici les 4 mois qui viennent : rendre ses voitures électriques 100% autonomes ainsi que la mise en orbite du vaisseau spatial de SpaceX.
« Les deux technologies sur lesquelles je me concentre, et dont j’attends idéalement la mise au point d’ici la fin de l’année, sont la mise en orbite de notre vaisseau spatial (…) et la conduite autonome opérationnelle des voitures Tesla » a déclaré Elon Musk à l’agence Reuter.
Optimiste ?
Elon Musk n’a pas résisté à l’envie de tacler l’Europe une fois de plus. En effet, au sujet de l’autonomie de ses véhicules, il a indiqué qu’il fallait « Faire en sorte que la conduite autonome soit disponible à grande échelle, au moins aux États-Unis, et (…) potentiellement en Europe, en fonction du feu vert réglementaire ». En clair, les États-Unis seraient plus avancés sur les aspects législatifs que l’Europe. Ce qui est possible bien sûr. Mais de là à annoncer l’autonomie totale endéans les 4 mois, il n’y a qu’un pas.
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Le problème, c’est que toute cette communication ne convainc pas. Et pour cause : Tesla vient d’être épinglée par le Department of Motor Vehicles a même déposé plainte auprès d’un tribunal, accusant le constructeur de mentir à ses clients sur ses technologies de conduite autonome. Pour DMV, Tesla aurait diffusé des déclarations fausses ou trompeuses.
Faire la promotion du pétrole ?
Plus étonnant : le grand patron de Tesla a aussi plaidé lors de cette conférence pour la poursuite de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel, tout en développant les énergies renouvelables en parallèle. « De manière réaliste, je pense que nous devons utiliser le pétrole et le gaz à court terme, car sinon la civilisation s’effondrera », a-t-il indiqué en ajoutant que « l’un des plus grands défis auxquels le monde a été confronté est la transition vers une énergie durable et vers une économie durable », a-t-il poursuivi. « Cela prendra quelques décennies pour y parvenir ».
Cela signifie-t-il que Musk défend les énergies fossiles ? Pas vraiment, car c’est plutôt l’indépendance de l’approvisionnement en provenance de pays en guerre, et notamment en provenance de la Russie, qu’il proposait. « Je déteste le dire, mais nous devons augmenter la production de pétrole et de gaz immédiatement. Des temps extraordinaires exigent des mesures extraordinaires.
Évidemment, cela aurait un impact négatif sur Tesla, mais les solutions énergétiques durables ne peuvent tout simplement pas réagir instantanément pour compenser les exportations de pétrole et de gaz russes » a insisté Elon Musk.
Aussi visionnaire soit-il, Elon Musk reste toutefois aussi réaliste. Il avait d’ailleurs affirmé récemment le besoin de continuer avec les moteurs thermiques pendant un certain temps, car la transition vers la voiture électrique durerait probablement 40 ans, ce qui nous éloigne évidemment des objectifs européens fixés pour 2035 ou 2050.
Reste la question de la voiture autonome qui, évidemment, ne sera pas du tout réglée d’ici à la fin de l’année. Les meilleurs experts tablent plutôt sur une arrivée autour de 2040, voire 2045. À suivre…
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