La Flandre sera-t-elle la Californie de l’Europe pour ce qui touche aux voitures autonomes ? C’est l’ambition de la Région qui vient de mettre en place une taskforce. Son objectif ? Définir et mettre en place un cadre légal qui favorisera l’implantation d’entreprises versées dans cette spécialité, un peu comme la Belgique l’a déjà fait pour le secteur pharmaceutique et biotech. Car on l’oublie souvent, mais les règlementations bien ficelées sont souvent à l’origine de l’éclosion d’une nouvelle activité économique – ou de son renforcement.
C’est Lydia Peeters, ministre flamande de la Mobilité (Open VLD) qui l’a annoncé, une initiative qui découle en fait de la proposition d’un député (Marino Keulen) issu du même groupe politique. Pour ce dernier, les retards et les ratés au démarrage de la voiture autonome sont autant d’opportunités que la Flandre peut saisir, notamment pour ce qui touche aux tests routiers et les conditions réelles d’utilisation.
Un leader mondial
Selon Marino Keulen, la Flandre a donc « l’opportunité de devenir un leader mondial dans la recherche et le développement des véhicules autonomes ». On se demande toutefois comment Marino Keulen pense s’y prendre, mais il a la réponse. Premièrement, il s’agit de dresser la carte de la législation qui doit être modifiée et élaborer immédiatement des propositions pour la modifier efficacement afin d’autoriser les voitures autonomes. Deuxièmement, il est prévu d’identifier les problèmes pratiques tandis que, troisièmement, il est prévu de déterminer les changements à apporter à l’infrastructure routière pour qu’elle soit adaptée à la circulation de ces engins.
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Selon la ministre de la Mobilité, une commission interdépartementale plancherait déjà sur les questions d’ordre pratique. Elle serait ainsi déjà occupée à établir un benchmarking (état des lieux) des différentes législations existant dans les pays limitrophes. Il s’agirait aussi de travailler à la digitalisation de nombreux outils ou services, les « datas » étant aujourd’hui une condition sine qua non pour réussir avec les véhicules autonomes. Tout comme des télécoms performantes. Or, sur la technologie 5G, on ne peut pas que la Belgique a été aux avant-postes de la transformation…
Quoi qu’il en soit, la Flandre tient un filon qu’elle n’entend pas lâcher. Marino Keulen a encore expliqué tous les bénéfices qu’une telle activité pourrait générer : « les développeurs sont à la recherche d’endroits où tester leurs produits. Pourquoi ne serait-ce pas la Flandre ? La Flandre est une région attractive, mais nous pouvons faire beaucoup plus. Nous devrions avoir l’ambition de devenir des leaders mondiaux. Cela peut apporter des emplois et de la prospérité à notre Région. »
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