Un moteur thermique reste un plaisir. Surtout quand il a une vocation sportive et qu’il déploie des capacités à hauts régimes. Cela dit, peut-on pour autant tout faire et mettre les pistons à toutes les sauces ? Éléments de réponse avec ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas faire.
Attendre que le moteur soit chaud
Il fut un temps où l’industrie automobile ne connaissait pas la précision de construction et de développement qu’elle connaît aujourd’hui. En effet, les techniques de développement et d’assemblage étaient moins (ou pas du tout) aidées par le numérique. Impossible donc de simuler de l’usure, sauf dans des conditions réelles. Et encore, pour que ces études soient valables, il fallait que l’usine observe des tolérances réduites dans la production. C’est pour cette raison qu’il fallait qu’un moteur soit bien arrivé à température pour l’exploiter.
Aujourd’hui, les outils (digitaux notamment) se sont bien développés et, grâce à l’électronique, les tolérances sont sans cesse resserrées. Cela dit, ce n’est pas pour cette raison que l’on peut tout se permettre. En effet, il y a toujours lieu d’observer le temps de chauffe de la mécanique. Pourquoi ? Et bien parce que pour être bien lubrifié, le moteur doit pouvoir compter sur une huile à bonne température. Si on ne travaille pas avec la bonne température, davantage de contraintes sont exercées sur les pièces mobiles, ce qui accélère leur usure.
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Dangereux le rupteur ?
On peut par ailleurs se demander s’il n’est pas dangereux ou risqué de pousser le moteur au rupteur ? Concrètement, cette fonction de limitateur est assurée par le calculateur qui, en cas de surrégime, coupe l’allumage sur un moteur essence ou la commande des injecteurs sur les motorisations Diesel. En fait, il n’y a aucun risque à cela. Car c’est bien le rôle du rupteur : empêcher de dépasser le point de non-retour et abîmer la mécanique.
Des précautions à prendre ?
Si la montée en température du moteur est donc à respecter (sur certains véhicules qui ne possèdent plus de jauge, un petit voyant s’allume en bleu tant que le liquide de refroidissement et/ou l’huile ne sont pas arrivés à température), il convient aussi de respecter quelques règles de bons sens lorsqu’on vient de pousser la mécanique. En effet, les moteurs d’aujourd’hui sont pour la plupart suralimentés. Or, les aubes d’un turbocompresseur (sa turbine) peuvent tourner jusqu’à 200.000 tr/min. Pour lui aussi la lubrification est donc aussi essentielle. Veiller dès lors à ne pas couper le moteur subitement après une forte sollicitation, ce qui couperait l’alimentation d’huile et donc la lubrification.
Dès lors, laissez de préférence le moteur tourner au ralenti quelques instants. De même, soyez toujours attentif aux odeurs qui peuvent se manifester lors des usages plus intensifs. Ce sont parfois de bons indicateurs. Car, rien n’est infaillible.
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