Si le Salon auto de Bruxelles fête sa 100e édition, cet événement toutefois déjà largement passé le stade du centenaire. Car c’est dès 1892 qu’on trouve trace d’une première exposition consacrée aux transports mécaniques. À l’époque, elle est baptisée « 1re Exposition des Cycles ». Cette manifestation organisée à Bruxelles par l’Union Veloce Club qui regroupait exclusivement des cycles et leurs accessoires. Forcément, à l’époque, l’automobile est encore plutôt un concept qu’une réalité…
Il faut d’ailleurs patienter jusqu’en 1895 avec la troisième édition du « Salon du Cycle » pour constater la présence de deux automobiles. Il s’agit en fait deux calèches motorisées Vincke. En 1899, la participation automobile devint tellement importante que la manifestation adopta la dénomination « Salon de l’Automobile et du Cycle ».
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1902, l’année du grand départ
Ce n’est qu’à partir de 1902 que le Salon prend sa forme actuelle. Cela se fait sous l’impulsion de Louis Mettewie qui n’est autre que le patron de la marque Belgica. À ses côtés, la Chambre syndicale des Constructeurs d’Automobiles et de Cycles organise alors le « 1re Exposition Internationale des Locations Mécaniques ». Celui-ci est organisé sur le site du Cinquantenaire où il regroupe 82 exposants qui, à l’époque, sont majoritairement belges. En 1903, la 2e édition du salon réunissait 161 exposants, mais les Belges sont alors rejoints par pas mal d’industriels étrangers comme Panhard, De Dietrich ou Renault.
L’exposition accueillait également des carrossiers, des manufacturiers de pneumatiques, des producteurs d’appareils électriques, etc. En 1911, le 10e Salon regroupe 16 firmes belges et… 33 étrangères, majoritairement françaises. Et ce n’est pas tout : l’événement attire aussi les avions, et ce jusqu’en 1914, année qui donne aussi le coup d’envoi de la Grande Guerre. Cette période noire suspend évidemment l’événement qui ne reprend qu’en 1920, après que la production automobile ait pu reprendre un rythme (presque) normal.
Déménagement au Heysel
Le dernier salon à se tenir au Cinquantenaire a lieu en 1934. En effet, jusqu’en 1937, l’exposition universelle empêche le salon de se tenir. Il faut attendre 1937 pour que l’événement soit relancé et il s’installe cette fois dans les palais du Heysel construits à l’occasion de l’exposition universelle.
Plus vaste, le plateau du Heysel permet à l’événement de prendre son essor et de gagner en qualité et en visibilité. En 1971, le Salon fête sa 50e édition et il a même droit à l’impression d’un timbre postal à son effigie. À partir de 1973, la diversité automobile devient telle que les organisateurs en viennent à scinder l’événement et à alterner tous les deux ans entre voitures particulières et utilitaires. Et en 1995, la moto fait son entrée au Salon de l’auto de Bruxelles.
Le succès
Depuis, le succès du Salon automobile de Bruxelles ne se dément. Régulièrement, ce sont plus de 750.000 visiteurs qui se pressent dans les allées du salon. Le Belge et l’automobile, c’est donc une histoire d’amour qui se confirme au fil des ans.
Bien entendu, le Covid est passé par là, annulant les deux dernières éditions. L’année 2023 marque donc un renouveau, mais aussi un changement d’approche avec un salon de taille plus réduite, mais pas moins généreux en nouveautés.
Quel sera l’avenir du Salon auto de Bruxelles – et des salons automobiles en général ? Bien malin celui qui pourra le prédire. La plupart des événements ont du se remettre en question, car les visiteurs se sont montrés moins nombreux ces dernières années. Francfort a fermé et s’est délocalisé à Munich, Paris ne va pas bien tandis que le prestigieux salon de Genève se tiendra… au Moyen-Orient désormais. Pour l’heure Bruxelles résiste et semble à l’abri de la baisse de fréquentation observée pour les autres événements. On croise les doigts pour que cela perdure. Car, oui, on l’aime ce salon !
Photos: Archives FEBIAC
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