Manifestement, la voiture électrique n’est pas encore acceptée partout, même de la part des autorités. Une situation paradoxale, car ce sont précisément les pouvoirs publics qui poussent à la transition. Ce qui s’est passé à Boussu est abracadabrant, même si on peut en partie comprendre la position des autorités communales. Mais il y a tout de même une certaine réserve à adopter et la nécessité de se montrer constructif et orienté solution face à un phénomène qui va clairement s’amplifier dans les mois et années qui viennent.
À Boussu donc, une infirmière a acquis il y a un an maintenant une BMW iX3, une voiture forcément plus intéressante à l’époque, à la fois fiscalement ainsi que par un coût d’utilisation moindre (à l’époque en tous cas) face au prix du carburant. Depuis quelques mois, cette personne habite chez son beau-père, car sa maison est en travaux. Le logement qu’elle occupe ne possède toutefois ni allée de garage ni parking privé. Pour recharger sa voiture, l’utilisatrice est donc contrainte de faire courir une rallonge en travers du trottoir pour accéder à la prise de recharge de sa voiture. Et jamais, évidemment, elle ne pensait faire quelque chose d’illégal.
Illégal
Bien entendu, faire courir un fil électrique sur le trottoir pour la recharge est illégal. C’est ce que les autorités appellent de la « recharge sauvage ». Cet acte est punissable par la loi, car la police considère que le fil représente un danger pour les piétons qui ne le verraient pas. L’amende peut d’ailleurs être salée, car comprise entre 50 et… 10.000 euros ! Et justement, l’infirmière en question a reçu un petit courrier de la commune lui expliquant que c’était interdit et la menaçant d’une amende salée.
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Même si la loi est la loi, on ne peut que s’étonner de cette position des autorités communales qui ne se montrent avec cette approche aucunement constructive et orientée « solutions ». L’infirmière s’est vu expliquer qu’elle pouvait recharger sa voiture, mais en creusant une tranchée dans le trottoir et en faisant passer le fil dedans avant de refermer. Ce qui est aussi une absurdité, car on imagine encore plus mal une majorité de riverains ouvrir les trottoirs et faire passer des câbles qui, par la suite, traîneraient dans la rigole et poseraient de sérieux problèmes de sécurité en cas de pluie. En outre, aucune goulotte un peu sérieusement aménagée n’est tolérée. Mais comme le ridicule ne tue pas…
Ce qu’il y a de malheureux, c’est qu’alors qu’elles poussent dans le dos la voiture électrique pour des raisons de pollution et d’émissions de CO2, les autorités ne sont pas capables de déployer un réseau public de recharge digne de ce nom. Or, il existe des solutions, comme des lampadaires faisant office de borne de recharge ou de fausses gouttières. Cela dit, alors qu’il y a une carte à jouer pour les années à venir, aucune initiative n’est prise. Il y a donc là un vrai paradoxe, beaucoup de mauvaise foi et probablement aussi un bel aveu d’impuissance…
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