La fatigue au volant est un mal insidieux qui est responsable de bien des accidents de la route, dont une grande proportion de mortels. Selon l’Institut de sécurité routière (VIAS), 15% des accidents avec blessés ou tués impliquent un conducteur qui somnole. Ce qui représente chaque année plus de 5.000 accidents avec lésions corporelles par an et ce serait même la première cause de mortalité sur autoroutes.
Cela dit, le conducteur rencontre souvent des difficultés pour évaluer son état de fatigue et il a donc peu conscience des conséquences potentielles. Comment dès lors agir ? Tout d’abord en étant capable de reconnaître son état de fatigue et les signes avant-coureurs (ou d’hypovigilance) d’une situation dangereuse.
Picotements et bâillements
Les signes sont pourtant évidents : picotements des yeux ou bâillements, une tête qui devient lourde, un raidissement de la nuque, des douleurs dans le dos ou un regard qui se fige sont autant de signaux de fatigue. Autre signe caractéristique : le besoin de bouger dans la voiture en changeant constamment de position. Voilà pour la fatigue.
Les signes pour la somnolence sont similaires, mais, dans ce cas, celle-ci entraîne des périodes de microsommeils qui durent souvent moins de 4 secondes. C’est évidemment énorme, car sur ce laps de temps, un accident peut survenir tandis qu’on estime aussi qu’il y a de trois à quatre fois plus de risque qu’un accident survienne dans les 30 minutes qui suivent l’apparition de la somnolence. Dans ces conditions, le temps de réaction augmente et le conducteur peut rencontrer des difficultés à maintenir sa trajectoire.
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Comment prévenir fatigue et somnolence ?
La première chose à faire est naturellement de prendre la route reposé, c’est-à-dire en ayant passé une bonne nuit de sommeil et en évitant tant que possible de se lever à une heure inhabituelle. Inutile de dire que partir après une journée de travail a fortiori lorsque celle-ci a été chargé est aussi fortement déconseillé. Ça ne se sait pas, mais prendre le volant après 17 heures équivaut à prendre la route avec un taux d’alcool de 0,5 g/l ! Surprenant, mais voilà qui en dit long sur notre état de vigilance… D’autres horaires sont en outre à éviter, car les risques sont plus élevés. C’est le cas entre 13 et 16h, mais aussi entre 3 et 5h du matin.
Manger sainement et léger est un autre moyen de limiter la fatigue et la somnolence au volant tout comme le fait d’éviter de prendre des médicaments. Si c’est impératif, vérifiez bien alors les potentiels effets sur la fatigue sur la notice d’utilisation.
Faites des pauses
On ne le répètera jamais assez : faites des pauses sur la route. Selon la Fondation Vinci Autoroutes, les statistiques sont pourtant alarmantes, car 20% des longs trajets se font sans pause tandis que 55% des arrêts sont inférieurs à 20 minutes. La règle est toutefois de s’arrêter toutes les deux heures pendant 15 à 20 minutes. C’est clairement un moyen de retarder l’apparition de la fatigue en bougeant un peu et en se changeant les idées.
Bien entendu, s’aérer ne remplace pas une sieste. Et là aussi, peu de temps permet de réduire considérablement les risques. Souvent, 10 minutes suffisent pour de régénérer. Il va de soi que la présence d’un passager ou d’un co-pilote permet aussi d’accroître la vigilance du conducteur. Enfin, éviter surtout de rouler plus vite lorsque vous êtes fatigué. Soit parce que vous pensez arriver plus tôt, soit parce que vous pensez que rouler vite accroît la vigilance. Il n’y a rien de plus faux, car la quantité d’informations à traiter est plus importante et elle accentue justement l’état de fatigue. Par contre, on sait qu’écouter sa musique ou ses podcasts préférés améliore la vigilance…
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