Le projet du permis à points a connu un regain de vigueur il y a plusieurs mois, spécialement à la suite du terrible accident survenu à Strépy-Bracquegnies qui a coûté la vie à de nombreuses personnes. Le principe était pourtant dans les cartons depuis les années 1990 et l’ère Dehaene, mais il n’avait jamais été mis en œuvre.
Récemment, on a toutefois vraiment cru qu’il allait être imposé, d’autant plus que la Belgique est à la traîne sur ce volet puisque le permis à points est déjà utilisé dans une majorité de pays européens. Il n’y en effet plus que 6 pays européens qui ne l’ont pas intégré : l’Estonie, la Finlande, le Portugal, la Slovaquie, la Suède et la Belgique. Le gouvernement semblait en novembre dernier proche d’un accord puisque les ministres de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), et de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD) avaient conçu ensemble le projet de permis à points. Grossièrement, celui-ci allait sanctionner différents types d’infractions et, lorsque le plafond atteindrait 12 points, le permis serait retiré. Seulement, voilà, en cours de route, ce projet qui semblait a priori bien ficelé a rencontré les critiques du PS et le MR et un blocage total. Retour à la case départ donc, en tout cas pour cette législature.
On recommence avec autre chose ?
Cela dit, si le permis à points a du plomb dans l’aile, le gouvernement n’a pas abandonné l’idée de mettre la pression sur les récidivistes et notamment le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), qui a annoncé à nos confrères de L’Écho avoir d’autres projets en gestation. Dans l’interview, on peut notamment lire que le cabinet travaille sur une solution différente du permis à points, mais qui « permet d’identifier les personnes qui ont des comportements dangereux de manière répétitive ».
Publicité – continuez à lire ci-dessous
De quoi s’agit-il ? Motus. Contacté par nos confrères de Sud Presse, le cabinet se refuse en effet à tout commentaire, arguant que le « projet n’est pas encore suffisamment mûr pour pouvoir en parler. » Et de préciser que « notre seul objectif en matière de sécurité routière est de lutter le plus efficacement possible contre les comportements récidivistes dangereux. » Selon plusieurs sources, le plan du cabinet tiendrait dans la création de formations spécifiques pour les récidivistes et de la création d’une base de données des auteurs.
Mystère donc quant aux mesures qui pourraient être prises. Pour rappel, lorsque le PS et le MR ont fait front, la contre-proposition devait s’articuler sur 4 axes : une banque de données renseignant les auteurs d’infractions, l’augmentation des chances d’interpeller les auteurs, la sensibilisation des automobilistes et le relèvement des peines. Le projet d’Ecolo pourrait donc rejoindre en partie ces critères. À suivre…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be