L’alcool tue toujours trop sur les routes

187 tués sur les routes de Wallonie : c’est le (toujours triste) bilan que dressent les autorités pour l’année 2021. Selon l’Institut de sécurité routière, c’est 36 personnes de moins qu’en 2020 qui avait été plutôt une « bonne » année, probablement aussi en raison des confinements stricts, et ce pendant plus de 2 mois.

Si les chiffres semblent bons, il faut toutefois les nuancer, car l’objectif de moins de 200 tués par ans sur les routes wallonnes était en fait celui de 2020. En outre, la pandémie a fait que la circulation se déroule aujourd’hui de manière différente. Il y a en effet eu moins d’événements festifs puisque les festivals et les boîtes de nuit n’ont pu organiser aucun événement.

Sensibiliser, mais différemment

Interrogée par La Dernière Heure, la ministre de la Sécurité routière régionale, Valérie De Bue (MR) indique qu’il faut maintenir les efforts de sensibilisation et notamment face à l’alcool qui, selon elle, reste « un fléau ».

L’enjeu est particulièrement important à l’heure où les discothèques rouvrent et que l’été amènera à nouveau son lot de festivals. Les autorités s’attendent en effet à ce qu’après deux ans de restrictions, il y ait un réel besoin de liberté qui pourrait se traduire de diverses manières.

Dans ce contexte, les autorités vont durcir le ton. Moins pour réprimer que pour sensibiliser. Il y aura par exemple des distributions d’éthylotests sur les lieux stratégiques et lors des journées estivales.

L’AWSR (Agence de Sécurité routière) ne cherche toutefois pas à viser les jeunes, mais plutôt les jeunes conducteurs. Pour la ministre, la différence est de taille, d’autant que les jeunes ont tendance à passer leur permis de conduire de plus en plus tard. On peut donc avoir 40 ans et être un tout jeune conducteur.

Après l’alcool, la vitesse reste le deuxième fléau de la mortalité routière. Et c’est bien à ces fins que les autorités vont déployer une centaine de nouveaux radars en 2022, dont 25 de type « tronçons ».