Les SUV ont envahi nos rues ces dernières années. Partout dans le monde, il s’agit désormais du genre automobile le plus prisé. Ce que le public apprécie ? Leur polyvalence, leur look, leur position de conduite plus élevée dans la circulation, entre autres. En quelques années, les SUV se sont donc imposés largement, sonnant le glas d’autres types de carrosserie dont ils ont pris la place (les monospaces par exemple).
Si dans toutes les marques, toutes les catégories ont désormais droit à leur version SUV, il n’en reste pas moins que les SUV sont aussi décriés sur bien des aspects. Défenseurs de l’environnement et politiciens notamment pointent du doigt leur encombrement et leur poids supérieurs qui déterminent une consommation et une pollution plus importantes. Ce qui est en partie vrai. En outre, les SUV, de par leur taille et leur masse plus importantes, seraient aussi plus dangereux en cas d’accident avec un usager faible.
Une sécurité pas moins bonne
Cela dit, la réalité tordrait le cou à la croyance de la dangerosité des SUV vis-à-vis des usagers faibles. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, une étude de VIAS indique que « les usagers vulnérables ne semblent pas plus en danger lors d’un accident avec un SUV qu’avec un autre type de voiture ».
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C’est donc là un revirement radical qui contredit naturellement plusieurs études, notamment américaines (menées entre 2009 et 2016) sur le sujet et qui démontraient que le SUV augmentait de deux à trois fois par rapport à un autre véhicule le risque de décès des piétons. Cela dit, aux USA, il faut dire que les SUV (qui sont plutôt) des pickups ressemblent davantage à des camions qu’à des automobiles… On ne pouvait donc pas se baser raisonnablement sur ces études pour tirer des conclusions hâtives pour le marché européen, même si c’est pourtant ce qui a été fait pendant des années…
Conclusion sans appel
Une analyse a été menée dès lors entre 2015 et 2020 en Belgique sur la gravité de plus de 63.000 accidents impliquant une voiture et un usager faible. Résultat est sans appel : le taux de mortalité est de 1,02 % avec une voiture traditionnelle et de… 0,99 % pour SUV de taille petite et moyenne, soit la majorité du parc automobile.
Par contre, il augmenterait bien à 4,44 % avec les tout gros SUV. La conclusion tirée par VIAS est donc la suivante : « Les usagers vulnérables ont sensiblement le même risque d’être mortellement blessés lors d’un accident avec un SUV de petite-moyenne taille (NdlR : les plus fréquents sur nos routes) que lors d’un accident avec un autre type de voiture. Les chiffres suggèrent que les grands SUV peuvent être dangereux pour les usagers vulnérables, mais il n’est pas possible, sur base de si peu d’accidents (NdlR : 45 accidents et deux décès), de tirer une réelle conclusion. »
Les SUV plus sûrs
Et pour mieux enfoncer le clou, VIAS indique aussi qu’en cas d’accident entre deux automobiles, les occupants seraient mieux protégés à bord du SUV. En effet, selon l’Institut, l’occupant de la voiture traditionnelle aurait deux fois plus de chances de décéder, ce qui s’explique non pas par la masse ou la taille supérieure du SUV, mais par le fait que le véhicule est souvent plus récent et équipé des dernières technologies en matière de sécurité. Dans ce contexte, en cas d’accident, les occupants des SUV ont même 24% de chances en plus de survivre que ceux d’une voiture classique.
Voilà donc qui fera peut-être réfléchir les autorités à leur position contre le SUV, notamment en Wallonie à l’heure où les Conseillers du cabinet du ministre Philippe Henry (Ecolo) tentent de trouver la bonne formule de calcul pour la future réforme fiscale automobile sensée justement pénaliser les SUV avec ce faux argument à la clé. À méditer donc.
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