Il y a des travaux qui n’attendent pas : l’ancien pont qui enjambe l’autoroute E40 situé à hauteur de la rue Kloosterstraat à Drongen (Gand) devait être urgemment remplacé. En effet, la structure, vieille de 70 ans, commençait à s’effriter et à s’affaisser. De quoi rendre la circulation dangereuse et pas seulement pour les automobilistes puisque les piétons et les cyclistes étaient aussi concernés. Il fallait donc agir vite. Ce que n’a pas manqué de faire l’Agence flamande des routes et du trafic (équivalent de la SOFICO en Wallonie). Les choses ont été faites sans une certaine précipitation puisque le nouveau pont a été érigé en seulement un an. Il a été inauguré au moins de juin dernier.
Un pont inadapté aux voitures et aux camions ?
Mais, pas de chance, un problème majeur a été assez rapidement identifié dès la mise en service de l’édifice : les virages d’accès au pont ne sont pas assez larges. Ils sont même tellement étroits que les automobilistes ont du mal à s’y croiser. Et pour les camions, c’est encore pire puisque le passage leur est totalement impossible. Ce qui est un problème, car cette route est très prisée des semi-remorques puisqu’elle relie la zone industrielle de Baarle au réseau routier de Drongen vers la E40. Il s’agit d’ailleurs de l’unique voie d’accès à la zone d’activité, qui abrite notamment… Scania Trucks ! Ce qui signifie que personne ne pouvait ignorer dès le départ qu’une infrastructure adaptée aux camions était absolument nécessaire.
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La faute de la ville de Gand
Comment une bourde pareille a-t-elle pu être commise ? « La raison de ce passage étroit est liée au peu d’espace disponible pour construire le pont et pour ses accès. En effet, vu l’urgence des travaux, ceux-ci devaient être réalisés dans les limites du domaine public, sans expropriation », s’est justifiée l’Agence des routes et de la circulation. Et l’organisme s’asséner qu’il fallait agir vite sans prendre le temps de pouvoir récupérer l’espace nécessaire pour un résultat tangible. On peut dire que c’est raté !
Mais il apparaît qu’un autre facteur a eu un impact majeur sur ce résultat lamentable. La ville de Gand a exigé que l’édifice intègre une piste cyclable séparée de la route et à double sens. De ce fait, avec une largeur de 3 m, la double piste cyclable est presque aussi large que la chaussée réservée au trafic motorisé. Il y a donc proportionnellement trop d’espace pour les cyclistes et trop peu pour le reste du trafic des automobiles et des camions.
Une solution ?
L’Agence des routes et du trafic admet à demi-mots que le nouveau pont est à l’origine de « situations gênantes et dangereuses ». Quel joli sens de la formule ! Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Dans un premier temps, des panneaux de signalisation ont été installés pour réglementer le passage. Étant donné le profil étroit de la route et la difficulté d’y faire circuler des camions surtout dans les virages, l’Agence des routes et du trafic envisage d’instaurer une circulation alternée.
L’objectif est à terme de réaménager l’ensemble du site, à la fois pour les bretelles d’entrée et de sortie vers et depuis Drongen. Plusieurs scénarios sont à l’étude. Mais il est possible que le nouveau pont endosse une autre fonction ou qu’il soit modifié. Et naturellement, cela pourrait prendre un temps considérable et, dans l’intervalle, les automobilistes et les camionneurs n’ont qu’à prendre leur mal en patience. Espérons que les ingénieurs et superviseurs soient mieux réveillés la prochaine fois !
Photos : L’Agence des routes et du trafic
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