Afin de mieux orienter et de taxer le trafic de marchandises, les camions doivent s’acquitter d’une redevance kilométrique pour l’utilisation des autoroutes et de certaines routes régionales et communales en Région flamande depuis le 1er avril 2016. Les poids-lourds qui ne respectent pas la législation en vigueur se voient infliger une amende.
Le Viapass est contrôlé au moyen de barrières de péage électronique sur ces routes. Tous les camions de plus de 3,5 tonnes MTM et les véhicules de catégorie N1/BC circulant sur les routes belges doivent être équipés d’une unité embarquée (On Board Unit) allumée à tout moment, qui comptabilise les kilomètres parcourus sur les routes à péage. Ceux qui ne le font pas se voient infliger une amende.
Taux de recouvrement plus élevé
Ainsi, depuis l’introduction de la redevance kilométrique en 2016, la Flandre a déjà distribué des amendes pour un montant de 64 millions. Toutefois, il apparaît aujourd’hui que près de 21 millions d’euros n’ont pas encore été reçus, à la suite d’une demande d’information adressée par le président du groupe parlementaire flamand Peter Van Rompuy (CD&V) au ministre flamand des finances Matthias Diependaele. Sur ce montant, 4,1 millions d’euros doivent encore être collectés auprès des conducteurs belges et 16,8 millions d’euros auprès de ceux provenant de l’étranger.
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Peter Van Rompuy demande donc un pourcentage de perception plus élevé « dans l’intérêt de tous les Flamands et qu’il faut absolument éviter que ces contrevenants échappent à l’amende, étant donné que la Flandre investit massivement dans l’infrastructure routière ainsi que dans une politique de mobilité d’accompagnement ».
Une taxe kilométrique également pour les voitures particulières ?
L’idée de taxer la conduite plutôt que la possession d’une voiture au moyen d’une taxe kilométrique est sur l’échiquier politique depuis un certain temps, mais elle n’a pas encore abouti à du concret. Seul le gouvernement bruxellois a un projet de redevance kilométrique intelligente, appelé SmartMove, qui a été proposé dans le cadre de la lutte contre les embouteillages dans et autour de la capitale. Cependant, il y a beaucoup d’opposition, et par conséquent son introduction sera beaucoup retardée.
Par exemple, selon l’Autorité de protection des données, la tarification routière à Bruxelles violerait la vie privée, car le projet ferait un usage excessif des données privées. Divers groupes se plaignent également qu’elle entraînera une inégalité entre les travailleurs, car certains d’entre eux ne peuvent pas facilement changer de moyen de transport pour se conformer aux nouvelles règles.
En outre, il est à craindre que de nombreuses entreprises finissent par quitter Bruxelles pour échapper à tout ce remue-ménage, ce qui sera à son tour préjudiciable à l’emploi dans la région. A suivre.
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