Cette fois, c’est fait : le gouvernement wallon a bel et bien adopté la réforme de la fiscalité automobile, comme il l’ambitionnait depuis… 2018 ! Cela dit, le dossier a connu bien des revirements, car, souvent, les propositions du ministre de la Mobilité, Philippe Henri (Ecolo), ont été recalées.
En février dernier, celui-ci est donc revenu une énième fois à la charge en proposant une réforme allégée et qui ne concerne que la taxe de mise en circulation, celle de circulation (annuelle) restant inchangée. Et cette fois, c’est passé. Ce qui signifie que cette nouvelle taxation sera appliquée dès le 1er juillet 2025.
Respecter l’environnement
Selon le cabinet du ministre : « les Wallons projetant l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion seront incités à penser leur choix de véhicule en prenant notamment en compte son poids, son type de motorisation et ses émissions de CO2, car il impactera l’état des routes, mais aussi la santé, l’environnement et la sécurité routière pour de nombreuses années ». Car, oui, la nouvelle taxe sera calculée en fonction de tous ces éléments.
En clair, dès juillet 2025, la taxe de mise en circulation va diminuer ou augmenter, avec un nouveau plafond fixé à 9.000 euros au lieu de 5.000 actuellement. Une dégressivité est aussi prévue pour les voitures d’occasion (la réduction est de 10 % par an jusqu’à 5 ans et 5 % par an au-delà de 5 ans et jusqu’à 15 ans), de même que des abattements pour les familles nombreuses ainsi que celles en situation de garde partagée et qui auraient besoin d’un véhicule spacieux.
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Concrètement, ça veut dire que dans ces deux derniers cas, une réduction de 100 euros sera appliquée lorsque la masse maximale autorisée (MMA) du véhicule est comprise entre 1.838 kg et 2.750 kg, un abattement qui sera aussi accordé aux familles avec garde partagée (3 enfants minimum par ménage). La nouvelle taxation ne sera pas rétroactive et elle s’appliquera donc aux véhicules nouvellement immatriculés à partir du 1er juillet 2025.
Quelques exemples
Premier constat dans les exemples communiqués par le cabinet Henri : les voitures électriques ne sont pas pénalisées par leur masse supérieure puisqu’on constate qu’un Model 3 de Tesla coûte toujours 61,5 euros (avant indexation des années qui viennent) pour être immatriculé. Idem pour un Model Y et pour un Model… C qu’on suppose être un Model S… Soit.
Ce qui surprend davantage, c’est qu’alors que le gouvernement crie haut et fort qu’il s’agit de décourager l’achat de Diesel, ces modèles apparaissent systématiquement moins chers à immatriculer que leurs équivalents essence. Un paradoxe ! Et la différence n’est pas mince : 886,2 euros pour immatriculer une Renault Mégane essence 140 ch contre… 112,5 euros pour le modèle Diesel 115 ch. Une BMW Série 3 ? 495 euros pour une 20d et 1.239 euros pour une 18i qui est même moins puissante. Prenons encore le cas d’une Peugeot 208 : la TMC reviendrait à 90,3 euros pour le 1.2 Puretech (essence donc) de 100 ch et à… 85,8 euros pour le même modèle Diesel. Un petit dernier pour la route : L’Opel Mokka qui, en essence 100 kW, coûtera 414,1 euros à l’immatriculation contre 100,7 euros pour sa version Diesel certes moins puissante (81 kW).
La réforme est donc plus que surprenante, car le résultat est en réalité totalement inverse à l’objectif annoncé, à savoir pousser l’automobiliste à opter pour des voitures plus respectueuses de l’environnement. La réforme force donc le sourire. Ou les larmes, car il est difficile de conclure que celle-ci constitue une avancée. Ce serait même plutôt le contraire…
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