Les fans de tuning sont nombreux en Belgique, ce qui est plutôt une richesse tant que les règles de circulation sont respectées. Cela dit, quand on est marqué par la passion, il est parfois difficile de trouver un juste milieu et d’évaluer correctement ce qui est autorisé ou pas. Ceux qui se laissent aller rencontrent souvent des problèmes, notamment face au contrôle technique qui peut les recaler avec un carton rouge et obliger au démontage d’une série d’éléments.
Or, si la voiture n’est pas conforme, elle n’est pas autorisée à circuler sur la voie publique et, pire encore, en cas d’accident, l’assurance peut refuser d’indemniser la personne pour les dégâts. Quand ce n’est pas pire s’il y a des blessés. Concrètement, toutes les voitures d’une capacité allant jusqu’à 8 personnes peuvent être modifiées. Mais à condition de respecter certaines règles de bon sens, ce qui évitera bien des tracas et même des frais aux intéressés.
Ne pas mettre les usagers faibles en danger
Parmi les règles qui sous-tendent l’acceptation des modifications par le contrôle technique, il faut citer le fait que la voiture ne doit pas présenter de nouveaux éléments qui seraient pointus ou coupants et donc de nature à blesser des personnes. Logique.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Par ailleurs, le conducteur doit aussi pouvoir avoir une vue dégagée sur la route et les alentours du véhicule. Pas question donc qu’un appendice ou une inscription vienne boucher la vue. Et c’est pareil avec les films sombres qu’on applique sur les vitres qui ne peuvent pas être utilisés pour les vitres avant et le pare-brise. Autre chose à savoir : les roues et les pneus doivent être protégés par la carrosserie, ce qui signifie que celles-ci ne peuvent en aucun cas déborder des ailes.
À l’intérieur
Autre règle à connaître : ce qui vaut pour l’intérieur vaut aussi pour l’extérieur et les modifications qui seraient apportées à l’habitacle ne peuvent donc pas présenter d’éléments coupants ou saillants également de nature à blesser les occupants en cas d’accident. Ceci vaut pour le mobilier, mais aussi le ciel de toit et les sièges. Attention donc par exemple aux sièges baquets un peu trop extravagants… Cela vaut donc aussi pour les boutons et leviers (ou commandes) qui doivent présenter un design arrondi (ou jugé comme tel) pour éviter les blessures.
Toujours du point de vue de la sécurité, le sens d’ouverture et l’ouverture du capot elle-même ne doivent pas avoir été modifiés. Car cet élément reste attaché à la sécurité en cas d’accident et à la mécanique de déformation programmée du véhicule.
Plus étonnant : il est interdit d’ôter le système de verrouillage du coffre ou des portes. La liste des modifications qui ne sont pas acceptées est longue : on ne peut par exemple pas monter des ailerons ou spoilers en aluminium, en bois ou en carbone et, ça semble plus évident, remplacer une ceinture de sécurité à 3 points d’ancrage par un modèle à deux points. La Flandre communique une liste exhaustive de ce qui est autorisé ou pas. C’est aussi le cas à Bruxelles. En Wallonie par contre, il faut contacter Autosécurité.
Et le châssis ?
Il est évidemment possible de modifier les suspensions ou la hauteur de caisse d’une voiture. C’est autorisé, mais pour autant que l’opération ait été faite par un installateur agréé. Pas question donc de bricoler. L’installateur devra d’ailleurs certifier la modification par le biais d’un certificat et d’un rapport de validation. Si tel n’est pas le cas, le contrôle technique peut lui-même certifier l’opération. Ou pas. Il faut savoir qu’un rabaissement de la voiture nécessite en tout cas une inspection supplémentaire dans un centre dédié aux accidents.
Côté moteur, il faut agir avec parcimonie. La puissance des moteurs n’est pas contrôlée par les centres d’inspection, mais il faudra a minima que la voiture continue d’observer les normes d’émissions polluantes. Idem pour le bruit. Et l’amateur de modification pensera aussi à rester raisonnable, car augmenter la puissance du moteur nécessite de plus gros freins autant qu’un certain réalisme concernant les autres organes mécaniques. Car les boîtes de vitesse sont souvent conçues pour faire transiter une certaine quantité de couple moteur. Au-delà, le risque de casse augmente sensiblement…
Prévenir l’assureur
Quoi qu’il en soit, il faudra aussi prévenir l’assureur du véhicule. C’est vrai pour la puissance qui engendrera une prime plus élevée, mais aussi pour toutes les autres modifications qui augmentent le coût de la voiture. En cas de pépin, ce serait prendre le risque d’être sous-indemnisé. Le plaisir ne doit pas être interdit. Bien au contraire. Mais il faut aussi s’inquiéter de la sécurité de tous.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be