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« Personne ne peut remplacer la Russie pour le pétrole »

On le sait, la Russie compte beaucoup dans la production des hydrocarbures consommés sur la planète. Certains voudraient se passer de la production russe, mais c’est en fait impossible, comme l’ont rappelé les Émirats arabes unis. 

David Leclercq David Leclercq | Publié le 1 avr. 2022 | Temps de lecture : 5 min

Ces derniers mois, le marché de l’énergie connaît des turbulences comme jamais. Le moment est simplement historique dans le sens où il nous ramène aux grandes crises de 1956 (crise du canal de Suez) et de 1973 (choc pétrolier). Le contexte reste particulièrement tendu puisque, outre la trop forte reprise économique post-corona, il faut à présent composer avec la guerre en Ukraine et avec le bras de fer engagé entre la Russie et l’Occident. Car c’est – à nouveau – bien de cela qu’il s’agit.

Les sanctions occidentales prises contre la Russie se justifient probablement pour une partie, mais elles impactent aussi fortement nos économies et probablement plus qu’on ne le croit. Sur la question de l’énergie, beaucoup se demandent combien de temps les prix resteront élevés. Bonne question et réponse évidente sans doute : nos gouvernements nous ont promis de réorienter les chaînes d’approvisionnement pour nos énergies (pétrole et gaz) de manière à ne plus dépendre de la Russie. Mais est-ce possible ? Apparemment non !

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10 millions de barils par jour

La semaine dernière se tenait forum mondial de l’énergie de l’Atlantic Council, à Dubaï. Un événement au cours duquel le ministre émirati de l’Énergie, Suhaïl al-Mazrouei, a indiqué que « l’alliance nouée par l’OPEP (Pays exportateurs de Pétrole, majoritairement situés au Moyen-Orient) avec la Russie était là pour durer ». Ce qui signifie que l’OPEP+ (soit l’OPEP emmenée par l’Arabie saoudite qui réunit dix autres pays exportateurs) refuse d’augmenter sa production au bénéfice des pays occidentaux.

Tout au plus l’OPEP+ a accepté de relever symboliquement sa production d’environ 400.000 barils par jour, ce qui est largement insuffisant pour couvrir les… 10 millions de barils quotidiens produits par la Russie. Suhaïl al-Mazrouei a enfoncé le clou en indiquant que « à moins que quelqu’un ne soit prêt à fournir 10 millions de barils par jour, on ne peut pas remplacer les Russes ». Le ministre a également souligné que « lors de la COP 26 pour le Climat, tous les pays producteurs se sont sentis indésirables. Aujourd’hui, parce qu’ils veulent qu’on augmente notre production, on est à nouveau des super héros. Mais ça ne marche pas comme ça ». Sacré message !

Des prix élevés pour longtemps encore

« Personne ne peut remplacer la Russie pour le pétrole »

Le bras de fer est donc multiple, car les pays producteurs de pétrole se soutiennent logiquement. Car la situation les arrange finalement très bien : un pétrole cher est pour eux synonyme d’enrichissement, alors que pour les citoyens, il est synonyme d’appauvrissement. C’est dans cette optique que Suhaïl al-Mazrouei a aussi plaidé pour des investissements à long terme dans le secteur pétrolier ainsi qu’une approche aussi plus « raisonnable » vis-à-vis de la transition énergétique. En d’autres termes, l’OPEP+ souhaite que les hydrocarbures continuent à assurer une part importante dans le mix énergétique de demain.

Dans ce contexte, il y a fort à parier qu’il faudra composer encore longtemps avec des prix très élevés pour l’énergie. La seule accalmie pourrait venir d’une solution au conflit ukrainien et d’une désescalade dans la guerre. Mais à condition encore une fois que tout le monde se calme et fasse des concessions. Or, au plus le ton monte, au plus il mettra du temps à redescendre au grand dam des consommateurs et des travailleurs qui, tous les jours, doivent trouver des solutions pour s’en sortir.

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