Pour parvenir à éradiquer les morts sur nos routes à l’horizon 2050, les forces de l’ordre et les décideurs sont passés à la méthode offensive vis-à-vis des automobilistes depuis quelques mois. En effet, une kyrielle de nouveaux moyens de contrôle ont été déployés et notamment les radars-tronçons ainsi que les caméras ANPR qui scannent les plaques d’immatriculation pour verbaliser les véhicules qui accèdent par exemple aux zones de faibles émissions sans en avoir le droit ou celles qui sont en défaut d’assurance ou de contrôle technique.
Cela dit, l’objectif des autorités est d’aller encore plus loin et d’utiliser les nouvelles technologies. L’enjeu est en effet d’arriver à détecter davantage de comportements dangereux, dont l’usage du téléphone portable au volant qui est responsable de bien des accidents et des blessés chaque année. Pour ce faire, il avait été envisagé d’utiliser les caméras ANPR, mais ce n’est finalement pas possible, car leur usage a été déclaré illégal par l’Organe de contrôle de l’information policière (COC).
D’autres dispositifs
Cela dit, si les caméras ANPR ne peuvent pas faire le job, ce pourrait être le cas d’autres types de radar, notamment pilotés par intelligence artificielle. L’Angleterre utilise déjà ce type de machine et on peut dire que les résultats sont à la hauteur des espérances – des forces de l’ordre, bien entendu. En trois jours seulement d’utilisation, 300 automobilistes anglais ont été pris en infraction et après 5 jours, il y en avait déjà plus de 1.000.
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Le radar, développé par la société Acusensus, permet notamment de détecter les personnes qui ne portent pas leur ceinture de sécurité ou qui téléphonent au volant. En réalité, ces radars filment les véhicules qui passent et ils prennent des photos de ce qu’ils évaluent comme une infraction. Ces images sont alors transférées vers la police et évaluées humainement. Il reste ensuite à dresser le procès-verbal si le cas est avéré.
Redoutable ?
Si on en croit la police de Cornwall qui utilise ce dispositif, le nombre de contrevenants au port de la ceinture et à l’usage du téléphone est alarmant. Elle considère donc que ce type de radar est salvateur pour faire évoluer les comportements et que leur usage est même plus juste que les radars de vitesse qui flashent parfois en dépit du bon sens lorsque l’automobiliste est distrait.
Doit-on s’attendre à ce que ce type de radar débarque aussi sur nos routes ? C’est possible, même si, on le sait, actuellement, la loi n’autorise pas la biométrie et la reconnaissance faciale avec des moyens technologiques. Il faudrait donc changer celle-ci pour que l’usage de ces radars devienne possible. Mais s’ils font fonctionner la machine à cash, il n’est vraiment pas impossible qu’ils fleurissent aussi sur le continent européen, que ce soit en Belgique ou ailleurs.
Photo : © Acusensus
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