Ce pays européen arpenté par les Belges va déployer en masse des voitures radars

Décidément, certains pays européens semblent plus en avance que d’autres sur la question des contrôles de vitesse. C’est le cas de cas pays largement arpenté par les Belges et qui va déployer une large gamme de voitures radars. Quid de chez nous ?

Publié le 14 novembre 2024
Temps de lecture : 4 min

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Ce pays européen arpenté par les Belges va déployer en masse des voitures radars

L’Europe n’a pas encore de politique commune pour les contrôles de vitesse. Cette matière appartient donc à chaque État membre et celui-ci peut mener ses actions comme bon lui semble. Récemment, on a toutefois vu un rapprochement : une directive européenne révisée prévoit désormais la fin de l’impunité pour les infractions commises au sein d’un État membre par un ressortissant de l’UE, quel que soit son pays d’origine. Désormais, les autorités nationales d’un pays dont un des ressortissants est concerné par une infraction commise dans un autre pays de l’Union doivent impérativement répondre aux demandes d’informations des autorités locales, et ce au plus tard endéans les deux mois. Mais ça s’arrête là.

Dans ce contexte, les pays continuent donc à prendre seuls des décisions quant à la forme que doivent prendre les contrôles. On sait que la Belgique a fait le choix de déployer des radars tronçons, que les Pays-Bas surveillent l’usage du téléphone portable avec les caméras ANPR ou encore que la France va déployer dès 2025 des radars à intelligence artificielle qui vont permettre d’identifier quatre types d’infractions différentes avec un seul appareil.

Encore l’Hexagone

Pour rappel, il y a un bon 20 ans, la France avait été l’un des tout premiers pays à déployer à grande échelle des radars fixes. Il s’agissait alors de serrer la vis auprès des automobilistes et de verbaliser à tout va, aussi avec le dispositif des jumelles qui sont franchement difficiles à détecter. C’est d’ailleurs aussi à cette époque que sont arrivés les détecteurs de radars, qui, pour continuer d’exister, ont du revoir leur copie et devenir des « assistants routiers » (Coyote et consorts).

Plus discrète ces dernières années, la France a manifestement décidé d’en remettre une couche. Non seulement avec les radars IA, mais aussi avec de nouveaux radars mobiles embarqués à bord de véhicules roulants. Ce n’est pas complètement nouveau (premiers véhicules en 2013), car 400 voitures radars étaient déjà en circulation en 2024, mais cet arsenal va considérablement se renforcer avec 126 nouveaux véhicules et trois régions supplémentaires qui seront quadrillées : Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Au total, il y aura donc 550 voitures qui circuleront. Hormis la Corse et l’Île-de-France, toutes les routes de l’Hexagone sont donc surveillées par ce dispositif avec logiquement un risque accru d’être verbalisé.

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© Ministère français de l'Intérieur

Comment les détecter ?

Ces véhicules sont de véritables cauchemars, car il est pratiquement impossible de les détecter, d’autant que leur matériel de mesure est dissimulé à l’intérieur et rien à l’extérieur. Originalité : ces véhicules sont exploités par des sociétés privées auxquelles l’État français a donné un mandat.

L’arme absolue ? Ça dépend, car il est possible de se renseigner sur le site www.radar-prive.fr qui recense les voitures en service et donc de connaître les modèles les plus fréquemment utilisés. S’agissant de la France, il n’y a d’ailleurs pas d’erreur possible : pas de Volvo, d’Audi ou de BMW, mais des Peugeot 308 et 508, des Citroën Berlingo, des Ford Focus et Mondeo, des Volkswagen Golf, Passat, des Seat Leon et des Skoda Octavia. Cela dit, freiner à chaque fois qu’on identifie ces modèles n’est probablement pas la meilleure idée qu’on peut avoir.

À condition d’être très observateur, il y a un autre moyen de les identifier : scruter le tableau de bord où est installé un boîtier noir qui abrite un capteur infrarouge pour mesurer la vitesse. Et à l’arrière, à condition que le vitrage ne soit pas teinté, on peut aussi éventuellement apercevoir les caméras qui filment l’infraction. Dernier détail : les plaques d’immatriculation de ces véhicules sont entourées d’un support en plastique réfléchissant qu’on ne trouve sur aucun autre véhicule. L’évolution est évidente : les techniques de traque ne cessent de s’affiner, au point que rouler trop vite est de plus en plus risqué. Et donc aussi inutile.

Pourrait-on voir ces véhicules débarquer en Belgique ? Tout dépend d’une volonté politique, mais dans l’immédiat, ce ne sera certainement pas le cas, car cela nécessite une nouvelle réglementation et, à l’heure actuelle, les autorités belges ont largement de quoi faire avec les radars-tronçons, les nouveaux drones ou les lidars de dernière génération.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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