Amende

VIAS veut faire interdire les avertisseurs radars

Les automobilistes belges seront-ils bientôt logés à la même enseigne que les Suisses, les Autrichiens ou les Allemands ? La question se pose, car VIAS souhaite que le gouvernement interdise les avertisseurs radars.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 24 janv. 2024 | Temps de lecture : 6 min

Les avertisseurs radars sont largement utilisés par les automobilistes belges. Mais cela pourrait bientôt changer, car VIAS vient de rentrer une recommandation à la demande du gouvernement qui conseille de les supprimer. L’Institut a mené à ces fins une grande étude pendant deux ans afin de déterminer l’impact de ces avertisseurs sur la sécurité routière, rapporte Sud Info.

Le gouvernement a en effet l’ambition de réduire le nombre de tué sur les routes belges d’ici à 2030 avec un « objectif » de 320 décès contre 540 en 2022. Il y a donc du chemin à parcourir… Or, il semblerait que les avertisseurs radars soient contre-productifs. Selon VIAS, 37% des Belges utiliseraient régulièrement un tel outil à bord de leur automobile, soit en utilisant un boîtier Coyote, soit une application mobile telle que Google Maps ou Waze. Selon les dernières estimations, 1,6 million de Belges utiliseraient Waze et un peu plus d’un million le service Coyote. Et selon l’enquête de VIAS, cette proportion devrait encore augmenter dans les années qui viennent.

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Les gros rouleurs

L’enquête de VIAS montre que ce sont d’abord les gros rouleurs qui utilisent un avertisseur. Et ceux-là recevraient beaucoup moins d’amendes que ceux qui n’en utilisent pas – 50% de moins ! Financièrement, le jeu en vaudrait donc la chandelle pour ces personnes. Mais pour VIAS, utiliser ce genre de service engendre une attitude laxiste vis-à-vis de la vitesse, les utilisateurs estimant que dépasser la vitesse autorisée est sans conséquences (26% contre 19% chez les non-utilisateurs).

En outre, posséder un avertisseur donne aussi un sentiment de sécurité et incite à rouler plus vite sachant qu’en cas de contrôle, l’avertisseur jouera son rôle suffisamment à temps. Dès lors, en interdisant ces appareils, VIAS estime que les comportements devraient évoluer vers plus de respect des limitations et peut-être la conscience du danger.

waze

Des outils trop efficaces ?

L’efficacité des avertisseurs est aussi pointée du doigt. VIAS indique en effet qu’en cas de contrôle, Waze envoie une alerte dans 94% des cas. Prévenus, les automobilistes sont donc sur leurs gardes. Des conducteurs alcoolisés par exemple peuvent ainsi passer entre les mailles du filet en changeant d’itinéraire.

VIAS embrasse par ailleurs assez peu le positionnement marketing adopté par les sociétés mères qui fournissent les avertisseurs. En effet, ceux-ci ne sont plus présentés comme des avertisseurs de radars, mais comme des outils d’aide à la conduite et de sécurité routière puisqu’il renseigne aussi les files, les accidents, les dangers sur la voie. Mais VIAS estime que les informations remontées aux automobilistes ne sont pas très utiles et ont tendance à distraire le conducteur, hormis lorsqu’il s’agit de le prévenir d’un conducteur fantôme. Ces dispositifs seraient donc plus perturbateurs qu’autre chose.

Une interdiction envisageable ?

Toute la question est donc aujourd’hui de savoir si la recommandation de VIAS trouvera une oreille attentive et intéressée au sein du gouvernement. Du côté du cabinet du ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), l’étude menée par VIAS permet d’objectiver l’influence des avertisseurs radars sur la sécurité routière, sachant que les contrôles de vitesse permettent de réduire les risques d’accident de 20 à 30%. Et le ministre de confier à nos confrères de Sud Info qu’il serait utile de faire évoluer ces dispositifs comme c’est le cas en France, c’est-à-dire en ne leur permettant plus de renseigner un point GPS précis pour un contrôle, mais plutôt une zone de danger.

Pour Gilkinet, cet aménagement serait suffisant et il a d’ores et déjà demandé à son administration d’aller à la rencontre des plates-formes de service pour discuter d’adaptations allant dans ce sens. Cela dit, il faudra que les discussions aboutissent avant la fin de la législature, car on imagine aussi que les fournisseurs de service feront preuve d’une certaine résistance. À suivre.

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