Outre l’aspect technique, Alfa Romeo s’est toujours érigé comme l’un des ambassadeurs de la beauté automobile italienne. De ce fait, de tout temps, la marque a été sévèrement réprimandée lors du moindre écart. Ça avait d’ailleurs été le cas en 1990 avec l’Alfa SZ qui avait été qualifiée exagérément de « il mostro » (le monstre)… Cela dit, ce n’était rien à côté de l’Alfa Romeo Arna sortie à la fin des années 1970.
Une époque de vaches maigres
Comment expliquer une telle production de la part d’Alfa Romeo ? Et bien, c’est assez simple : à la fin des années 1970, Alfa est dans le creux de la vague et au bord du gouffre financier. La question du design ne se pose donc pas : il faut lancer une voiture coûte que coûte. Ce sera l’Arna. Ce modèle, Alfa Romeo cherchera à en faire un concurrent de la Golf qui cartonne à cette époque. Volkswagen n’est évidemment pas du genre à partager et c’est chez Nissan/Datsun que la marque au serpent trouve son bonheur – ou son malheur, c’est selon.
La Pulsar est une berline bon teint à hayon et elle sert donc de base. Alfa Romeo ne change que les logos, le moteur (qui provient de l’Alfa Sud) et le volant. Résultat : la 33 reçoit les adhésions du public, mais pas l’Arna qui se vend péniblement à 50.000 exemplaires. Un échec total, même si les utilisateurs ne l’ont pas vu comme ça : particulièrement résistante, la carrosserie présente une bien meilleure longévité que celle des Alfa habituelles. Du coup, si l’histoire retient l’Arna, c’est à la fois pour sa laideur, mais aussi pour son étonnante fiabilité (y compris des moteurs boxer Alfa).
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