Les non-initiés connaissent mal – voire pas du tout – la marque italienne Isotta Fraschini qui est pourtant reconnue pour ses productions de luxe. Isotta Fraschini a vu le jour en 1900, mais il a fallu attendre 1908 pour voir arriver un premier modèle. Mais quel modèle : la Tipo FE est une automobile aux caractéristiques techniques révolutionnaires pour l’époque et elle sera copiée par beaucoup. Rebelote en 1911 avec la Tipo KM qui présentait un moteur avec 10 litres de cylindrée et, pour la toute première fois sur une voiture, des freins sur les roues avant.
Cela dit, les réalisations et l’excellence d’Isotta s’éteindront en 1949 et, plus tard, en 1955 pour les poids lourds. Depuis, il ne s’est plus rien passé même si l’entreprise est restée active dans les moteurs industriels.
Renaître
Cela dit, ce n’est pas parce qu’on a pris quelques dizaines d’années de pause qu’on ne peut pas revenir par la grande porte. Et c’est exactement ce qu’Isotta vient de faire avec la Tipo 6 LMH Strada qui n’est autre que la version de route de la récente hypercar Le Mans qui participera au WEC 2024.
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Le retour est d’autant plus fracassant qu’Isotta a effectué un tour avec son bolide en pleine ville de Milan non loin du Duomo. Techniquement, cette version routière est presque identique au modèle de compétition et seules quelques petites modifications ont été faites pour obtenir une homologation. La monocoque et la carrosserie sont donc en fibre de carbone.
1.020 ch
Son moteur est un V6 hybride de 3,0 litres turbocompressé ouvert avec un angle inhabituel de 90 degrés et qui développe 750 ch. Ce moteur thermique est couplé à un moteur électrique de 270 ch, ce qui porte la puissance combinée à… 1.020 ch ! La puissance est transmise aux 4 roues par le biais d’une boîte séquentielle à sept rapports, ce qui permet à la voiture d’atteindre une vitesse de 380 km/h. Chose surprenante : le poids total de cette hypercar est de seulement 1 tonne. Sensations garanties !
La suspension est à double triangulation et dotée d’amortisseurs à cinq voies, d’une barre antiroulis bien évidemment réglable. À l’intérieur, il n’y a place que pour le pilote. Pas de passager donc et, attention appréciable, Isotta a ajouté une caméra de recul pour les manœuvres. « Les sensations que l’on peut ressentir au volant de cette voiture de course n’ont pas d’équivalent », a déclaré Alessandro Fassina, président d’Isotta Fraschini.
Reste que seulement 12 unités de cette incroyable automobile seront produites, chacune coûtant 3,2 millions d’euros, ce qui place ce modèle au niveau de la Bugatti Chiron Pur Sport, mais qui ne semble au final pas aussi exclusive puisque cette dernière ne dérive pas d’un bolide du Mans…
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