Bon, OK, on ne la fera pas à des experts comme vous, et d’ailleurs Suzuki n’essaie de la faire à personne. C’est en toute transparence que le constructeur le dit : la Swace est le premier fruit de l’alliance formée avec Toyota, et sous ses traits, on reconnait très clairement la Corolla break. La question n’est donc pas « mais qui est vraiment la Swace ? », mais plutôt « pourquoi Suzuki reprend-t-elle une Toyota presque à l’identique ? ». A cette question, les réponses sont multiples…
Concrétiser le partenariat
Nous le disions, Suzuki et Toyota sont désormais plus que partenaires, ils sont alliés. Les deux marques avaient convenu dès 2017 de travailler ensemble pour mieux supporter le poids des investissements colossaux exigés par « les défis futurs », et une étape de plus a été franchie en 2019, Toyota étant entré dans le capital de Suzuki à hauteur d’à peu près 5%, et Suzuki achetant pour 40 millions d’euros de parts de Toyota. Il n’allait donc pas falloir longtemps avant que ça commence à se voir. Et là, ça y est !
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Win-win
Tout le monde y gagne. Toyota vend plus de « Corolla » donc rentabilise son investissement, tandis que Suzuki bouche les trous de sa gamme. Suzuki ne proposait plus de break familial compact depuis la première génération de la Baleno. C’était au siècle dernier. Et si la Swace ne permettra pas forcément à Suzuki de gagner de nouveaux clients, elle lui évitera de perdre ceux qui ont besoin de ce genre de break suite à une naissance par exemple.
Enfin, la Swace va permettre à Suzuki de passer la seconde dans la course à l’électrification. Le constructeur n’avait jusque-là que des « Mild Hybrids » à proposer, avec certes de très honnêtes scores CO2 grâce aux petits moteurs et aux poids plume des voitures. Mais avoir des « Full Hybrids » au catalogue, en 2021, c’est quand-même mieux. Voilà qui est fait.
Système bien connu
Car c’est évidemment sur la Corolla Hybrid qu’est basée la Swace, qui dispose donc d’un système ayant déjà largement fait ses preuves : un moteur essence 1.8, associé à un moteur électrique de puissance raisonnable, le tout développant 142 chevaux. Raisonnables aussi, les batteries de 3,6 kWh, car on rappelle que ceci est une hybride classique, pas une rechargeable qu’on branche le soir. Elle fait tout toute seule, pendant qu’on roule, et sans permettre de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres d’affilée en mode 100% électrique, elle revendique tout de même des consos et des émissions très comme il faut.
Différences
Soyons clairs : seule la face avant de la Corolla a été retouchée pour donner naissance à la Suzuki Swace. Et encore, pas les parties chères. Capot, ailes et phares sont rigoureusement identiques, c’est le bouclier et la mini-calandre qui changent. Le résultat ? Si on apprécie le look de la Corolla (et c’est notre cas), on apprécie forcément celui de la Swace. Car outre la rhinoplastie, on retrouve les proportions athlétiques et le dessin dynamique du profil.
Même histoire dans l’habitacle, où seul le logo du volant change. Donc là encore, si on aime l’ambiance sobre et fonctionnelle, on a envie de dire « no bullshit », sans grand caractère mais sans défaut majeur, on sera servi.
Enfin, d’agissant d’un break, on a évidemment les mêmes cotes d’habitabilité, avec de la place à l’arrière pour trois adultes et un coffre de 596 litres.
Moins de 5 litres
Sur la route, vous l’avez deviné, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. L’ennui quand on reprend une voiture « telle quelle », c’est qu’on en reprend aussi les défauts. En l’occurrence, une boîte auto CVT en progrès mais toujours potentiellement agaçante lors des accélérations, et une conso plus élevée sur autoroute qu’en ville. Deux soucis parfaitement corrigés avec le moteur 2.5 hybride du Rav4 (et donc du futur Across) mais pas encore avec le 1.8 de la Swace. Cela dit, la Suzuki hérite également – surtout – des qualités de sa cousine, à savoir un confort soigné, une excellente insonorisation, et un système hybride diablement efficace en ville. Car moyennant une conduite anticipative, c’est sans forcer que l’ordinateur de bord affichera moins de 5l/100km. Et on dira ce qu’on veut, pour une familiale essence qu’il ne faut pas recharger ce soir, c’est remarquable.
Y a-t-il un argument rationnel pour préférer la Swace ? Disons que la Toyota existe en version plus basique que la Suzuki. Mais à équipement égal, les prix se valent. Le choix sera donc une question d’attachement à une marque… ou de préférence d’un nez plutôt que d’un autre.
Conclusion
Aussi convaincante que sa cousine, la Swace a ce qu’il faut pour accomplir sa mission : garder chez Suzuki des clients comptant déjà parmi les plus fidèles du marché.
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La Swace en quelques chiffres
Moteur : 4 cylindres essence hybride, 1.798cc ; 122ch à 5.200tr/min ; 142Nm à 3.600tr/min.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : auto CVT.
L/l/h (mm) : 4.655/1.790/1.460
Poids à vide (kg): 1.400
Volume du coffre (l) : 596 – 1.600
Réservoir (l) : 43
0 à 100 km/h (sec.) : 11,1
V-max : 180 km/h
Conso. mixte : 4,4 l/100km
CO2 : 99 g/km
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